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Fièvre des paris en ligne sur le foot : après la Coupe du monde, restez prudents si les symptomes persistent

Les paris accessibles avec des mises de 2 à 5 euros ont entrainé vers des plateformes de jeux en ligne une vague de novices qui risquent de devenir accros.

Article rédigé par Cécilia Arbona
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme suit un match de football depuis son poste de travail. (LP/AUR?LIE AUDUREAU / MAXPPP)

Les concours de pronostics au bureau pendant la Coupe du monde de football peuvent-ils devenir addictifs ? Depuis le début de la compétition, des PME aux grandes sociétés, les paris sur les matches sont devenus le sport numéro 1 entre collègues. Ce jeu bon enfant avec des mises de 2 à 5 euros a entraîné vers des plateformes de jeux en ligne une vague de novices qui risquent de devenir accros.

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Ainsi, tous les matins, lorsqu’il arrive au travail, Nicolas-Jean 26 ans, contractuel dans la fonction publique territoriale, regarde son classement provisoire au palmarès des pronostics : "Ça a commencé avec cette histoire de concours de pronostics qui n’impliquait pas d’argent, et ça m’a donné envie de jouer 'sérieux'. J’ai mis 100 euros sur trois matchs et j’ai gagné… 300 euros !"

"Les matchs, on ne les voit pas de la même façon"

Un peu plus loin, ce Colombien rencontré dans le 14e arrondissement a déjà empoché 4 000 euros : "On perd un peu la notion de l’argent : quand je travaillais chez Monoprix, c’était 7 euros de l’heure, s’amuse Juan-Camilo Arias. Les matchs, on ne les voit pas de la même façon, surtout à cette Coupe du monde : la majorité des buts ont été mis après la 90e minute, dans le temps additionnel ! Là, j’ai mal à la tête en attendant les matchs !" 

Attention, cependant à l’excitation multiple. "Ce facteur d’excitation est d’autant plus important que la boucle de récompense est courte, prévient Alexandre Baguet, chef du service addictologie au Centre hospitalier universitaire de Rouen. Entre le moment où on mise et le moment où l’on sait si on a gagné, il y a l’illusion du contrôle du hasard. Sans compter que l’argent est dématérialisé : 200 euros, c’est un deux et deux zéros, pas 10 billets de 20 euros…" Prudence donc si la fièvre des paris continue après le Coupe du monde : miser sur tout et n’importe quoi peut nuire à la santé.

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