PSG, équipe de France... "Je ne suis candidat à rien", assure Arsène Wenger
L’ancien coach d’Arsenal était lundi soir à l’Olympia, à Paris, pour une conférence sur son métier d’entraîneur. Il a aussi évoqué son possible retour sur le banc.
C’est un numéro qu’il n’avait jamais joué, lui, le technicien élégant et discret. Devant 1 200 spectateurs, à l'Olympia, lundi 1er avril, Arsène Wenger est entré dans la lumière d'un pas assuré. Il a commencé par raconter ses aventures d’entraîneur, de Nancy au Japon en passant par Monaco et Arsenal, où l’Alsacien a passé 22 ans.
"C’est complétement inédit, on est très fiers, se réjouit Céline Nogues, la directrice des partenariats et de l’événementiel de la salle de spectacles parisienne. Il a entraîné une équipe mythique et aujourd’hui, il est dans une salle mythique." "Le Professeur", comme on le surnomme, a passé 1 235 matchs sur le banc des Gunners, le club de Londres avec lequel il a remporté 3 titres de champion et 7 Coupes d'Angleterre. Voilà pour un soir son nom en lettres rouges sur la façade de l'Olympia.
Des admirateurs lui demandent de reprendre du service, à Paris ou en équipe de France. Arsène Wenger sourit. "Le PSG ? Je n'en sais rien... Le PSG a une super équipe. Il y a une forme de malédiction avec la Ligue des Champions, mais il ne faut pas oublier ce qu'ils font en dehors de la Ligue des champions. Il reste à franchir le dernier obstacle... Ils y arriveront ! Il y a en France une forme d'impatience exacerbée autour de ce club." Mais lui, Arsène Wenger ? "Je ne suis candidat à rien, je suis un homme qui vogue au grès de ses intuitions, de ses inspirations."
Sur scène, l’entraîneur a salué le travail de Didier Deschamps. "L'équipe de France marche très, très bien, il y a du monde pour s'occuper d'elle. Deschamps fait un super boulot, laissons-le faire. Je suis là, comme avec Arsenal, un supporter !" Entraîner une sélection, en revanche, n'est pas une hypothèse déconnectée des réalités.
Une sélection, on me l'a proposé plusieurs fois. J'ai toujours préféré travailler au quotidien dans un club. A l'âge que j'ai, je suis peut-être un peu plus mûr pour une équipe nationale...
Arsène Wenger
Aujourd'hui, Arsène Wenger ne sait toujours pas s'il entraînera de nouveau un club. Se sent-il tiraillé ? "Oui, souffle-t-il. C’est la décision que je dois prendre. Si je peux avoir un meilleur partage de mon temps dans le futur... J’ai fait 35 ans sans arrêter. Une sélection nationale ? Peut-être. Mais si ça se fait, ce sera avant la Coupe du monde [2022 au Qatar]".
Après la conférence de deux heures à l’Olympia, il s'amuse : "Je me sens comme quelqu’un qui sort de scène. Ça vide un peu... C’était sympa, quand même ! Dans un stade, il y a toujours au moins une partie qui est contre toi. Là, on a vraiment joué à domicile !" Dans les loges, il se laisse aller à la confidence, sur la compétition et le vide laissé depuis qu'il a raccroché : "Le manque s’exprime par la tristesse. Alors que dans nos métiers nous sommes confrontés à l’émotion de la colère. L’échec est terrible, cela te met dans une colère énorme. Là, c'est plutôt le manque, la tristesse. Alors oui, de temps en temps, je suis un peu triste. Mais bon..." Arsène Wenger vogue, comme il dit, mais il semble se languir de la ferveur des stades.
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