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Robots, curés, sans-abri… Ces Coupes du monde de foot que vous ne connaissez pas

Francetv info pose le regard sur quatre compétitions alternatives, sans Neymar ni Benzema.  

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La demi-finale de la Robocup 2012, à Magdebourg, en Allemagne.  (JENS WOLF / DPA)

Depuis le 12 juin, tous les regards sont braqués sur le Brésil. Pourtant, la Fifa n'est pas la seule à organiser des Coupes du monde de foot. Tous les ans se déroulent des compétitions sportives alternatives qui permettent à des joueurs amateurs de vibrer comme les pros.

Certaines Coupes du monde sont ludiques. D'autres, à l'inverse, sont teintées de revendications sociales ou politiques. Francetv info a sélectionné ces Mondiaux de foot un peu particuliers.

La Coupe du monde des robots

90 minutes, de la fausse pelouse et des boulons. Depuis 1997, des milliers d'ingénieurs et de geeks se retrouvent chaque année pour la Robocup. L'édition 2014 aura, elle aussi, lieu au Brésil, entre le 19 et le 25 juillet. Les règles sont bien entendu les mêmes qu'au football classique, sauf que les joueurs sont remplacés par des machines. Les équipes sont réparties dans plusieurs catégories : les robots de petite taille, les moyens, les standards et les humanoïdes.

Les plus petits, qui ressemblent à des aspirateurs automatiques, sont conçus pour être particulièrement efficaces une fois que le ballon leur est transmis. Ils jouent vite et leurs tirs sont puissants. A l'inverse, le jeu des humanoïdes, censés reproduire avec fidélité les gestes humains, rappellent les matchs les plus ennuyeux de la Ligue 2. Au-delà du divertissement, la rencontre se veut sérieuse. Les organisateurs se sont donné pour objectif de constituer une équipe de robots capable de dérouiller les champions du monde de la Fifa. Pour atteindre cet objectif, ils se laissent jusqu'à 2050. 

La Coupe du monde des sans-abri

En octobre, 70 nations se réuniront au Chili pour cet évènement à la fois sportif et social. Créée en 2003, la Homeless World Cup a pour but de réinsérer les personnes en situation de précarité et d'exclusion par le foot. Une idée qui semble porter ses fruits : "Les études montrent que 70 % de nos joueurs ont vu leur situation notablement améliorée dans les six mois suivant leur participation", affirmait en 2011 Mel Young, le créateur de l'événement, interrogé par Rue 89

La Coupe du monde des pays non-reconnus 

Darfour, Kurdistan, Ossétie du Sud... Ici, pas de place pour les grandes nations du foot. La Coupe du monde de la Confédération indépendante de football (Conifa World Cup) est consacrée aux pays non reconnus par la Fifa. La compétition a eu lieu à Östersund, en plein cœur de la Suède, au mois de juin. "Le football nous aide (...) Sinon personne n'entendrait parler de nous", confie au Télégramme Ismail Gamaradin, le gardien du Darfour United, ce territoire de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003. Sur le site de la confédération, tous les pays sont présentés en vidéo.

#NewHeroes - EP3 - Kurdistan from Syre AB on Vimeo.

Contrairement aux 203 pays reconnus par la Fifa, les douze nations qui participent à la Conifa World Cup n'ont pas eu à passer par l'étape des qualifications. Du coup, les scores sont parfois très déséquilibrés : le Haut-Karabagh, une république autoproclamée située entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, a écrasé le Darfour 12-0. C'est finalement le Comté de Nice – un ancien Etat constituant les Etats de Savoie, correspondant globalement à l'arrondissement de la ville aujourd'hui – qui a remporté le titre, en s'imposant aux tirs au but face à l'île de Man.

 La Coupe du monde des prêtres catholiques

Pour certains, le foot est une religion. Pour les religieux catholiques, c'est au moins l'occasion de se retrouver une fois par an. Depuis huit ans, le Centre sportif italien (CSI) organise, au Vatican, la Clericus Cup. Cette année, 358 religieux, séminaristes et prêtres, répartis en 16 équipes, ont troqué la soutane pour le maillot de foot. Les prêtres footeux ont eu le plaisir de défiler devant le pape François pour offrir ou faire bénir leurs maillots.

La devise de la coupe parle d'elle-même : "Mon capitaine est Papa Francesco". "Cela montre que même au sein d'équipes différentes nous sommes tous réunis par le Christ et pour l'Eglise", explique au magazine La Vie père Emmanuel, un jeune prêtre belge. 

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