Affaire Hamraoui-Diallo : "Il y a une seconde victime qui s'appelle Aminata Diallo", explique sa défense
Au lendemain de la remise en liberté sous contrôle judiciaire d'Aminata Diallo, son avocat a dénoncé une enquête "à charge" contre l'internationale française.
Après cinq jours de détention provisoire, Aminata Diallo, poursuivie pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs" dans l'enquête sur l'agression de son ex-coéquipière au Paris SG Kheira Hamraoui en novembre 2021, est sortie mercredi soir de la maison d'arrêt pour femmes de Versailles.
Alors que l'internationale française a été remise en liberté, sous contrôle judiciaire, son avocat a dénoncé une enquête "à charge" contre sa cliente. Cette détention a été "très compliquée physiquement et psychologiquement" a déclaré son avocat Me Mourad Battikh lors d'une conférence de presse mercredi matin. "La véritable victime, c'est Mme Hamraoui. Mais il y a une seconde victime qui s'appelle Aminata Diallo. Elle a été molestée le soir des faits, plaquée contre le volant de son véhicule" a-t-il ensuite ajouté..
"Une exploitation très à charge de son téléphone"
Pour Me Mourad Battikh, le fait que les quatre hommes mis en examen dans cette affaire, ont désigné Aminata Diallo comme la commanditaire de l'agression, ne prouve en rien sa culpabilité. "La belle affaire. Ca fait 10 mois que l'oeil de Sauron est au-dessus d'Aminata Diallo, c'est facile pour le vrai commanditaire de dire aux agresseurs que le jour où ils se feront attraper, il faudra charger Mme Diallo" a expliqué Me Mourad Battikh. "La lecture approfondie du dossier nous a rassurés sur l'incapacité qu'a l'accusation à relier par un quelconque élément matériel Aminata Diallo aux agresseurs" . L'intermédiaire qui a contacté les agresseurs n'a pas encore été identifié.
Enfin, l'avocat d'Aminata Diallo a dénoncé "une exploitation très à charge de son téléphone", à propos des recherches Google effectuées par la joueuse de 27 ans avant l'agression ("casser la rotule" et "cocktail de médicaments dangereux"), révélées par Le Parisien. "On peut faire dire ce qu'on veut à des exploitations parcellaires (...) nous avons demandé l'exploitation du téléphone complète pour déterminer dans quel contexte elle a fait cette recherche" a conclu Me Mourad Battikh.
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