D1 Arkema : en France non plus, l'Olympique lyonnais n'a pas de concurrent
La logique a été respectée. Si les Lyonnaises ont longtemps pesté après l'instauration des play-offs en D1 Arkema cette saison, elles ont fait régner leur loi sur la pelouse du Groupama Stadium, vendredi 17 mai, avec une victoire 2-1 face aux Parisiennes. Le changement de format n'aura, au final, été que cosmétique. Loin, en tout cas, d'être à même de priver les joueuses de l'OL d'un 17e titre de championnes de France après une saison régulière terminée avec 11 points d'avance sur leurs dauphines du Paris Saint-Germain. La preuve, là encore, que l'Olympique lyonnais reste la locomotive incontestée d'un football féminin français qui tarde à raccrocher les wagons.
L'affiche entre l'OL et le PSG, devenue un classique du football féminin tricolore, ne vient même pas bousculer la hiérarchie. Avec cette victoire nette à domicile, les Lyonnaises restent invaincues depuis huit matchs face aux Parisiennes, plus longue série d'invincibilité depuis les premiers duels entre les clubs devenus piliers du championnat de France. Cette saison, les joueuses de Jocelyn Prêcheur n'ont accroché qu'un match nul 1-1 face aux Fenottes, perdant toutes les autres confrontations. " La réalité est là, et ça veut dire qu'il faut continuer à travailler et [...] à combler les manques, reconnaissait, fataliste, l'entraîneur parisien. On n'est clairement pas au niveau de l'OL."
Si proche mais si loin
Le bilan statistique est d'autant plus lourd que l'OL n'avait plus mené aussi rapidement de deux buts face à son rival depuis... le 14 novembre 2021, lors d'une victoire 6-1. Pourtant, en conférence de presse d'avant-match, Jackie Groenen, milieu de terrain parisienne, préférait se souvenir de la demi-finale aller de Ligue des champions, où le PSG a longtemps mené 2-0 au Groupama Stadium avant de s'incliner 3-2 au bout du temps réglementaire. "Contre Lyon, on était proches à chaque fois", avait préféré retenir l'internationale néerlandaise.
Un discours optimiste pas forcément en phase avec celui de Jocelyn Prêcheur, après la troisième défaite trois rencontres : "Il y a eu plus que des détails ce soir, on ne peut pas manquer 15 ou 20 minutes sur un match, c'est trop important. Certaines filles sont au maximum de leurs capacités. Mais elles ne sont pas encore au standard du haut niveau." En face, Sonia Bompastor, la coach de l'OL, sait que ses joueuses évoluent déjà dans ces hautes sphères. Après la rencontre, elle a assuré n'avoir jamais douté du fait que son équipe serait championne. Et ce, "peu importe l'adversaire".
Une finale de Ligue des champions pour trouver un adversaire ?
Fortes de 17 titres de championnes de France sur les 18 derniers possibles, les Lyonnaises ont pris le chemin des vestiaires pour célébrer sobrement. Car elles ne sont pas repues pour autant cette saison. "On va savourer entre nous et on va profiter un peu, a convenu Wendie Renard, la capitaine de l'OL, avant d'immédiatement mettre en garde ses troupes. Mais fêter, non, parce qu'on a encore une finale la semaine prochaine." Dans une semaine, à Bilbao, l'OL aura rendez-vous en finale de Ligue des champions avec un adversaire – peut-être – à sa hauteur : le FC Barcelone, champion d'Europe en titre. Mais les Lyonnaises pourront regarder leurs adversaires dans les yeux : elles n'ont jamais perdu face à elles.
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