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D1 féminine : goût de revanche, faits divers... Quatre questions sur le choc au sommet entre Lyon et le PSG

Les joueuses de l'Olympique Lyonnais reçoivent le PSG, dimanche soir, dans un affrontement au sommet sur fond de rivalité sportive et de faits divers.

Article rédigé par franceinfo: sport - Charles Fandre
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Les coéquipières de la Parisienne Sakina Karchaoui affronteront celles de la Lyonnaise Melvine Malard dimanche 14 novembre au Groupama Stadium de Lyon. (Matthieu Mirville / DPPI via AFP - Adam IHSE / TT News Agency / AFP)

C'est sans doute la rencontre la plus attendue de la saison de D1 Arkema. Dimanche 14 novembre, les championnes en titre parisiennes se déplacent sur la pelouse de l'OL. Choc sportif, agression de Kheira Hamraoui... Voici quatre interrogations qui se posent autour de ce match. 

L'affaire Hamraoui va-t-elle perturber les joueuses du PSG ?

L'affaire a fait trembler le monde du football cette semaine. Kheira Hamraoui, joueuse du PSG, a été violemment agressée le jeudi 4 novembre en rentrant d'une soirée organisée par son clubL'attaque a eu lieu alors que Kheira Hamraoui se faisait raccompagner chez elle en voiture par l'une de ses coéquipières, Aminata Diallo. Deux personnes cagoulées ont surgi pour sortir Hamraoui du véhicule, avant de la blesser à coups de barre de fer sur les jambes. 

Le mercredi 10 novembre au matin, Diallo est interpellée à son domicile de Marly-le-Roi (Yvelines), et placée en garde à vue par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles. Concurrente de Kheira Hamraoui au poste de milieu de terrain au PSG mais aussi en équipe de France, elle a été libérée sans qu'aucune charge ne soit retenue, comme pour l'un de ses proches en garde à vue à Lyon. Sur BFM TV, son avocat a dénoncé une garde à vue "infâmante" en ajoutant qu'"on n’a rien trouvé qui mettait en cause madame Diallo". L'enquête ouverte pour violences volontaires en réunion avec arme et préméditation suit toujours son cours. 

Dans ce contexte, le club a pris la décision d'annuler la conférence de presse prévue vendredi 12 novembre, et l'entraînement s'est déroulé le même jour à huis clos. Le Paris Saint-Germain a formulé une demande de report de la rencontre vendredi. Mais la FFF a repoussé la requête, formulée tardivement. Il faudra voir si les joueuses parisiennes arriveront à se détacher des événements et à retrouver leur meilleur niveau face à leur rival. Sans surprise, Hamraoui et Diallo ne figurent pas dans le groupe de joueuses retenu pour le déplacement à Lyon.

La semaine de Ligue des champions a-t-elle davantage usé les Lyonnaises ?

Leur meilleur niveau, les Parisiennes l'ont affiché mardi 9 novembre lors du match de poule de Ligue des champions face au Real Madrid. Les protégées de Didier Ollé-Nicolle ont surclassé Las Blancas ("les blanches") sur un score de 4 à 0, avec notamment un doublé de l'attaquante française Marie-Antoinette Katoto. Et surtout, elles ont gardé leur cage inviolée comme à chaque match depuis le début de la saison. Devant les 18 000 spectateurs venus au Parc des Princes, le PSG a pris la tête du groupe B avec 9 points, trois points devant son dauphin madrilène. 

A l'opposé, le lendemain, les Lyonnaises ont souffert contre le Bayern Munich. Menées (1-0) à la mi-temps, les coéquipières de Wendie Renard ont dû se faire violence pour parvenir à s'imposer face au leader de Bundesliga sur un but d'Amandine Henry à la 86e minute. Si cette victoire (2-1) au forceps démontre toute la solidité et la confiance du collectif lyonnais, les joueuses de Bompastor ont mis beaucoup d'énergie dans cette rencontre. Trop pour assumer un deuxième match sous tension en une semaine ?

L'attaque lyonnaise va-t-elle faire craquer la défense parisienne ?

Depuis le début de saison de D1 Arkema, l'OL a fait parler la poudre : en sept matchs de championnat, le club de Jean-Michel Aulas a déjà inscrit pas moins de 34 buts, soit une moyenne de presque cinq buts par rencontre. A titre de comparaison, le PSG, deuxième meilleure attaque, tourne à une moyenne d'environ 3 buts par matchs.

Mais les Parisiennes disposent d'une autre force : la défense. Toutes compétitions confondues, elles n'ont pas concédé le moindre but cette saison. La charnière centrale rouge et bleue, composée de Paulina Dudek et d'Amanda Ilestedt, n'a pas encore rencontré de défi à sa hauteur. Nul doute que les Fenottes devraient en constituer un. Dans le film "Batman : The Dark Knight" de Christopher Nolan, le personnage du Joker incarné par Heath Ledger parle de ce qui arrive "quand une force inarrêtable rencontre un objet inamovible". On devrait en avoir un autre exemple dimanche.

Est-ce déjà un match décisif pour le titre ?

Quelle que soit l'issue de ce choc, il pourrait d'ores et déjà être déterminant pour le reste de la saison. En temps normal, il est plus que rare de voir un championnat se décider à la 8e journée. Mais Lyonnaises et Parisiennes dominent tant les débats en D1 Arkema que le moindre point perdu a une importance capitale.

En novembre 2020, lors de la 9e journée, le PSG s'était imposé 1 à 0 au Parc des Princes face à Lyon pour prendre la tête du classement avec un petit point d'avance sur les Rhodaniennes. Un avantage qui demeurera jusqu'au bout. Après quatorze années au sommet, l'OL était déchu. Premières du classement à égalité de points avec le PSG mais avec une meilleure différence de buts, les Lyonnaises arriveront certainement chauffées à blanc dimanche. Avec l'intention, déjà, de prendre une option pour le titre. 

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