D1 Arkema : Pourquoi il ne faut pas rater le choc PSG-OL ?
• Un match pour le titre ?
Au classement, seulement deux points séparent l’OL, premier, de son dauphin le PSG, qui avait été accroché par Bordeaux, 0-0, lors de la deuxième journée. "Les filles étaient particulièrement déçues après le match nul à Bordeaux, on aurait dû être à égalité de points avec Lyon aujourd’hui", regrette Olivier Echouafni, l’entraîneur parisien. " Les deux équipes sont très proches et font de bons résultats, le titre se jouera sur ces confrontations directes", poursuit-il.
En cas de victoire, les Lyonnaises creuseraient déjà un trou conséquent et compteraient 27 points contre 22 pour leurs adversaires du soir. Les Parisiennes comptent bien infliger sa première défaite à l’OL, qui a remporté ses huit premiers matches en championnat: "On connaît l’importance de ce match, c’est aussi une occasion pour nous de prendre la tête du championnat, c’est notre objectif", affirme Sara Däbritz, milieu de terrain du PSG. Derrière, la concurrence est loin. Bordeaux, Montpellier et le Paris FC, bien qu’ils développent leurs sections féminines, ne parviennent pas à se hisser au niveau de Lyon et du PSG. Les Girondines sont troisièmes, avec 14 points, soient déjà huit unités de retard sur les Parisiennes.
Du côté lyonnais, si les joueuses sont conscientes que le match sera décisif, elles préfèrent rester prudentes, à l’image de leur capitaine, Wendie Renard: "C'est sûr qu'en les mettant à cinq points, tu fais un pas vers le titre. Après il restera des matches et si tu ne les négocies pas bien, tu peux vite retomber dans tes travers. En cas de victoire, on prendrait encore plus l'ascendant mais rien ne sera joué. Si tu négliges l'adversaire, si tu ne respectes pas le foot, tôt ou tard, tu le payes. Le championnat, c'est jusqu'au bout."
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• Une rencontre qui s’annonce serrée
Les féminines de l’Olympique Lyonnais n’ont pas perdu un match de championnat depuis le 17 décembre 2016… contre les Parisiennes (1-0). Et sur les douze dernières confrontations, une seule s’est terminée avec plus d’un but d’écart, les autres se soldant sur un match nul, ou une victoire sur la plus petite des marges. Si le PSG accroche régulièrement Lyon, le club de la capitale l’emporte trop rarement. "Il faudra être à 100% et concentrées de la première à la dernière minute, ça s’est souvent joué sur des détails", livre Sara Däbritz. Un constat sur lequel Wendie Renard la rejoint: "C'est un match attendu, contre une équipe solide défensivement. Les matchs sont toujours engagés".
Pour faire douter leurs adversaires, les Parisiennes ont des arguments. Elles ont inscrit 36 buts, dont 14 le week-end dernier contre Issy, et n’en ont encaissé qu’un seul en huit journées de championnat. "On connaît les qualités de Lyon, on sait que ça sera difficile, mais on joue vraiment bien, on progresse, donc on doit avoir confiance en nous", positive Sära Dabritz. Olivier Echouafni partage le même sentiment: "On avance, on sait que ça ne sera pas facile contre les leaders du championnat. Lyon est la meilleure équipe du monde, elles ont le statut de favorites, mais on travaille, on progresse, dans le soucis du détail, et j’espère que les filles seront récompensées". Son homologue lyonnais, Jean-Luc Vasseur s’attend à une rencontre difficile: "Ce sont les deux plus grandes équipes françaises, certainement deux grandes équipes sur le plan international, le match sera forcément relevé ".
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• Le Parc des Princesses ?
Alors qu’elles alternent habituellement entre le stade Jean-Bouin à Boulogne-Billancourt, et le stade Georges-Lefèvre de Saint-Germain-En-Laye, les joueuses auront l’honneur de fouler la superbe pelouse du Parc des Princes ce vendredi soir. Ce n’était plus arrivé depuis 2017 et la réception de Barcelone en Ligue des Champions féminine, preuve, s’il en fallait une supplémentaire, que la rencontre contre Lyon est un choc de la D1 Arkema. "C’est une célébration du foot, et je suis très heureux de retrouver le Parc", se réjouit Jean-Luc Vasseur, ancien joueur du PSG. Olivier Echouafni est lui aussi très enthousiaste à l’idée d’évoluer dans l’enceinte habituellement réservée aux hommes du club: "C’est historique ce que l’on va vivre vendredi. C’est une véritable motivation et je tiens à remercier le club, le président et Leonardo. C’est une véritable affiche qui montre l’intérêt de nos dirigeants. On aurait voulu avoir nos supporters, mais on pensera fort à eux".
Sa joueuse Sara Däbritz, a déjà joué au Parc, lors de l’édition 2016-2017 de la Ligue des Champions féminine, sous les couleurs du Bayern Munich: "C’est incroyable de jouer dans ce stade magnifique, et d’être diffusées sur une grande chaîne de télévision, ça nous donne de la force et de la motivation, et c’est un bon signe pour le football féminin".
Le match sera en effet retransmis sur Canal+, mais hasard du calendrier, les hommes du PSG seront opposés à la même heure à l’AS Monaco: "C’est bien dommage que les garçons jouent en même temps", regrette Olivier Echouafni. Supporters parisiens, si vous souhaitez voir d’autres visages que ceux de Neymar, Marquinhos ou Kimpembe, tout en continuant de soutenir votre club, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
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