David Ginola candidat à la présidence de la Fifa grâce à un sponsor
Rémunéré par un site de paris sportifs, l'ancien international français brigue la tête de la prestigieuse institution. Mais sa candidature se heurte à de nombreux obstacles.
Il est bien décidé à "changer le football". L'ancien international français David Ginola a annoncé sa candidature à la présidence de la Fifa, vendredi 16 janvier, grâce à la rémunération d'un bookmaker anglais, à hauteur de 327 000 euros. Il va se mesurer aux autres candidats déclarés : le Suisse Sepp Blatter – qui brigue un cinquième mandat – le Français Jérôme Champagne et le prince jordanien Ali bin Al Hussein.
L'ancien joueur a reconnu lui-même qu'il n'avait "pratiquement aucune chance" d'être élu le 29 mai prochain, lors d'une conférence de presse (en anglais) organisée par son sponsor. Avare de détails sur son programme, il s'est contenté d'expliquer que "le système actuel ne marche pas. Je propose de faire campagne avec et pour les gens". Un peu plus tard, il a dégagé quelques principes. "Je veux être le prochain président parce que je veux partager mes idées. Elles tiennent en trois mots : transparence, démocratie, égalité. C'est cela que je veux atteindre et c'est une lourde tâche."
Une candidature confrontée à de nombreux obstacles
Avec le patronage financier d'un site de paris sportifs, David Ginola risque de brouiller son message. Pourtant, la rémunération évoquée ci-dessus n'est pas suffisante et l'ancien joueur explique avoir "besoin d'argent pour la campagne". Son partenaire organise donc une levée de fond, sur un site dédié à la candidature de l'ancien joueur. L'objectif est de recueillir 2,3 millions de livres (environ trois millions d'euros).
Mais David Ginola risque aussi de se heurter aux réglements. Les textes de la Fifa prévoient que les candidats à la présidence doivent avoir exercé un rôle actif dans l'administration du football, à l'échelon national ou international, pendant deux de ces cinq dernières années. Le Français ne semble pas remplir ces critères, lui qui se contente d'apparitions télévisées.
Surtout, les candidats doivent recueillir le soutien d'au moins cinq fédérations membres de la Fifa avant le 29 janvier. "Ça ne sera pas facile et je le sais", a-t-il dit vendredi. Interrogé par la presse, le Français n'a pas réussi à citer le nom d'un seul membre du comité exécutif de la Fifa.
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