Départ de Didier Deschamps en 2026 : barrage contre l'Ukraine, deuxième étoile, finales amères... Le mandat du patron des Bleus en six dates clés

Le sélectionneur de l'équipe de France a annoncé, mercredi, qu'il quittera son poste à l'issue de la Coupe du monde 2026.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Didier Deschamps porté en triomphe par ses joueurs après leur victoire en barrage sur l'Ukraine (3-0) et leur qualification pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, le 19 novembre 2013 au Stade de France. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

La Coupe du monde 2026 comme ultime défi. Didier Deschamps, sur le banc des Bleus depuis 2012, a annoncé, mercredi 8 janvier, qu'il quittera ses fonctions après le Mondial nord-américain en 2026. En douze ans de mandat (pour l'instant), le sélectionneur des Bleus a redressé l'équipe de France, la menant vers les sommets du foot mondial malgré quelques (rares) déceptions.

9 juillet 2012 : l'arrivée sur le banc

Ancien capitaine des Bleus sur le terrain, Didier Deschamps est nommé sélectionneur de l'équipe de France début juillet 2012, quelques jours après le dénouement d'un Euro anonyme (élimination sans gloire en quart de finale contre l'Espagne) et le départ de Laurent Blanc. Le natif de Bayonne récupère les rênes d'une équipe mal-aimée, deux ans après les événements de Knysna, qui n'a pas brillé depuis longtemps sur le terrain. "C'est une grande fierté et un honneur d'avoir cette responsabilité. Je suis très attaché à ce maillot bleu blanc rouge", expliquera-t-il lors de sa toute première conférence de presse en tant que sélectionneur, ce lundi 9 juillet. "L'équipe de France, devenir sélectionneur, c'est quelque chose qui est inscrit au plus profond de moi."

Noël Le Graët, alors président de la FFF, et Didier Deschamps lors de sa première conférence de presse comme sélectionneur de l'équipe de France, le 9 juillet 2012. (PATRICK KOVARIK / AFP)

19 novembre 2013 : le barrage face à l'Ukraine ravive la flamme

Après un an et demi de mandat, Didier Deschamps fait face à sa première crise. Devancés dans son groupe de qualifications au Mondial 2014 par les Espagnols, ses Bleus doivent passer par la case des barrages. Passés à côté du match aller avec une défaite à Kiev (2-0), ils sont au pied du mur et vont chercher leur billet pour le Brésil grâce à une large victoire (3-0), le 19 novembre 2013, devant un Stade de France comble et des supporters en folie. Qualifiés pour la Coupe du monde au pays du foot, les Tricolores commencent à retisser le lien avec leur public. "C'est la magie du football. On a réussi ce match. On avait raté (le match aller en Ukraine). C'est très important pour le football français d'être présent au Brésil", glissait un sélectionneur satisfait.

10 juillet 2016 : le crève-cœur de la finale de l'Euro perdue à la maison

Quatre ans après son arrivée sur le banc, Didier Deschamps mène déjà les Bleus à une première finale, après un mois d'un Euro en France qui a emballé le cœur de tous les supporters tricolores. Sur la pelouse du Stade de France, le 10 juillet 2016, l'ancien Marseillais et ses hommes sont longtemps accrochés par le Portugal, passent à un poteau d'André-Pierre Gignac de décrocher leur premier titre, mais sont finalement battus en prolongation par la formation de Cristiano Ronaldo (1-0).

Didier Deschamps entouré de ses joueurs après la défaite en finale de l'Euro, au Stade de France, le 10 juillet 2016. (MIGUEL MEDINA / AFP)

15 juillet 2018 : la deuxième étoile sur le maillot

C'est l'été qui restera à jamais comme le plus bel été des Bleus de Didier Deschamps. Au terme d'un Mondial en Russie impressionnant et d'une finale maîtrisée face au novice croate (4-2), l'équipe de France est sacrée championne du monde pour la seconde fois de son histoire. Vingt ans après avoir soulevé la Coupe du monde comme capitaine des Bleus et décroché la première étoile, Didier Deschamps rejoint le club très fermé des doubles vainqueurs en tant que joueur et sélectionneur (avec Mario Zagallo et Franz Beckenbauer).

Didier Deschamps avec le trophée de la Coupe du monde après la finale remportée par les Bleus face à la Croatie, le 15 juillet 2018, à Moscou. (MEHDI TAAMALLAH / AFP)

28 juin 2021 : l'échec de l'Euro face à la Suisse

Il y a eu des hauts mais aussi des bas, comme cette élimination prématurée dès les huitièmes de finale de l'Euro face à la Suisse, le 28 juin 2021. Alors qu'ils comptent deux buts d'avance à un quart d'heure du coup de sifflet final, les Bleus se font remonter et sont finalement éliminés aux tirs au but (3-3, 5-4). Le sélectionneur est pointé du doigt pour ses différents changements tactiques manqués, dans ce qui représente alors le plus gros échec de son mandat. Dans un entretien accordé à L'Equipe deux mois plus tard, le patron des Bleus assume ses responsabilités. "Je n’ai pas envie de chercher des excuses. Je sais que je suis le seul responsable. Ma fonction veut ça. Je l’assume. Mais je sais aussi que j’ai cette capacité à basculer. Quand cela va bien, tout n’est pas rose ; quand cela va mal, tout n’est pas noir non plus", résumera-t-il.

18 décembre 2022 : aux portes d'un second sacre

Au Qatar, Didier Deschamps et les Bleus vont connaître une nouvelle déception en finale, le 18 décembre 2022, au cours d'une rencontre au scénario fou et mémorable. Passée à côté de sa rencontre pendant 80 minutes face à l'Argentine, l'équipe de France est remise dans le match grâce à un doublé express de Kylian Mbappé. Après des prolongations à rebondissements, les Bleus s'inclinent une nouvelle fois aux tirs au but (3-3, 4-2) et laissent filer leur rêve de conserver leur couronne. "Il y a eu beaucoup d'émotions mais c'est cruel à la fin. On frôle quelque chose qu'on aurait pu toucher, mais ce n'est pas le cas... (...) le rêve ne s'est pas concrétisé", résumera le sélectionneur.

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