Didier Deschamps garant de l’esprit bleu
C’est l’histoire d’un coup de foudre. Celui d’un gamin né à Bayonne doué pour le football et d’un maillot. Didier Deschamps n’a jamais été un immense technicien mais pas le plus mauvais non plus. Sa vision, son intelligence et sa maturité l’ont vite propulsé sur les terrains les plus prisés de France. Doté d’un caractère bien trempé, Deschamps s’est imposé partout où il est passé comme un patron. Dans la maison bleue aussi. Pour beaucoup, « DD » est un homme à part. Un gagneur à qui tout réussi et qui sait faire basculer la chance de son côté. En France, il a presque l’aura d’un dieu. Lui se veut modeste sur sa destinée. « Le destin c’est le destin, assure-t-il avec un certain fatalisme. On peut l’influencer après chacun a le sien. J’ai eu le mien en tant que joueur, je n’ai pas à me plaindre. C’est pour ça que je ne retournerai pas en arrière car je ne pourrai faire que pire. »
"Rien au-dessus du maillot bleu"
Depuis qu’il n’est plus acteur sur la pelouse, le sélectionneur se veut le garant de l’institution et il essaie de l’inculquer à son groupe. « Ce maillot là, depuis que je l’ai porté, c’est la chose la plus belle chose qui me soit arrivée professionnellement, raconte Deschamps. Et pour tout joueur qui porte ce maillot il n’y a rien qui doit être au-dessus. » Un message que le sélectionneur a prodigué sans relâche à ses Bleus et qui est peut-être une des clés du succès actuel. Les joueurs sont heureux avec ce maillot sur le dos et forment enfin un collectif. « Ça n’a pas été toujours le cas mais aujourd’hui ils ont bien conscience de cette réalité et de tout ce qu’ils peuvent donner aux gens à travers ce maillot », ajoute Deschamps qui a fait oublier les déboires de Knysna.
"Le privilège de donner des émotions"
Ce mieux vivre ensemble et ce mieux transmettre au public ensemble, Deschamps l’assume totalement. Ce n’est que du football mais le sélectionneur est bien conscient du pouvoir qu’il procure, celui de d’offrir des bonheurs simples. « Je ne sais pas si la France va mieux mais on a fait notre histoire. Les joueurs ont fait leur histoire. On n’a pas la prétention ni le pouvoir de régler tous les problèmes des français, avertit-il. On a ce privilège de pouvoir leur procurer des émotions, qu’ils oublient leurs soucis. On le voit avec les personnes que l’on croise mais je pense qu’il y a beaucoup de joie et de bonheur dans toute la France. » C’est peu et c’est beaucoup à la fois.
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