Dissolution du Paris Foot Gay : "Le terrain n'est pas prêt" (Pascal Brethes)
Pascal Brethes, co-fondateur du Paris Foot Gay, est très ému quand il revient sur cette décision en forme d'échec pour la lutte contre l'homophobie dans le football et le sport en général. "Pendant douze ans, on a fait un vrai travail de terrain et avec le ministère, la ligue, etc. On a déposé des préconisations à l'Assemblée nationale l'année dernière et il suffit que cette loi soit votée pour qu'enfin soit appliquée une vraie politique publique."
Selon un sondage, 41% des joueurs de foot et 50% des plus jeunes – même ceux qui sont dans les centres de formation – sont hostiles aux gays. "Un rapport ministériel (sur tous les sports) donne les mêmes chiffres que ceux que l'on avait trouvés il y a deux ans", confirme Pascal Brethes. Pourtant il n'y a pas de sanction pour lutter contre l'homophobie. "Pour parler du football, à l'OM par exemple, il y a des chants homophobes depuis des années. Cela va faire six ans que l'on a, preuve à l'appui, dit attention voilà ce qui se passe et que rien ne se passe."
Et si on sanctionne le racisme, on ne sanctionne pas l'homophobie dans les stades. "Rien ne change malgré ce que l'on a essayé de faire et c'est pour cela que l'on jette l'éponge." La fermeture du Paris Foot Gay est alors vécue comme "un dernier acte militant" par ses membres qui poursuivront la lutte sur les réseaux sociaux en tirant profit de leur nouvelle "liberté de parole" .
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