ENTRETIEN. Football : "On est vraiment chez les fous", déplore Gervais Martel, écarté de la course à la présidence de la Ligue de football professionnel

L'ancien président du RC Lens n'a pas obtenu, vendredi, les parrainages de la part de l'Union des acteurs du football (UAF).
Article rédigé par franceinfo: sport - Julien Ricotta
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Gervais Martel (à gauche) avec Vincent Labrune avant l'assemblée générale de l'élection du président de la LFP, à Paris, le 10 septembre 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

La lutte pour la présidence de la Ligue professionnelle de football (LFP) prend une nouvelle tournure. L'Union des acteurs du football (UAF) n'a pas donné ses parrainages à Gervais Martel, pourtant candidat à la succession de Vincent Labrune. Une décision que regrette le natif du Pas-de-Calais pour son opacité et la voie royale qu'il offre à un second mandat du président actuel, presque sans opposition.

Radio France : Est-ce que vous pouvez me confirmer que vous n'avez pas reçu les parrainages ?

Gervais Martel : Je n'ai pas reçu les parrainages de la part du syndicat des administratifs, je l'ai au niveau des présidents. On est vraiment chez les fous.

Rien n'empêchait de donner quatre ou cinq parrainages parce qu'il y avait quatre ou cinq candidats sérieux et de faire une élection démocratique avec l'assemblée générale, qui a lieu le 10 septembre. A la place, on est parti sur des trucs de dingue avec le syndicat administratif, qui désigne quelqu'un qui n'a pas été retenu par le syndicat professionnel des présidents hier (Alain Guerrini, NDLR).

Qu'est-ce qui peut expliquer qu'il n'y ait pas eu ces parrainages ?

Je pense qu'il y a eu un accord avant et que c'était réglé comme du papier à musique, entre bons amis. Le fait qu'Alain Guerrini ne soit pas arrivé à avoir le parrainage des présidents de club, ça a remis tout en cause. Il suffisait aujourd'hui de faire preuve de bon sens. Il faut élire trois personnes, mais rien n'interdit d'avoir plus de candidats que les trois, mais bon, c'est le foot français.

Est-ce que vous avez reçu des explications de la part de l'UAF ?

Non, j'en ai reçu de Foot Unis par la voix de son président Louis Nicollin qui m'a dit que le syndicat des administratifs faisait ce qu'il voulait. Je ne les ai pas appelés, je trouve ça lamentable, mais c'est peut-être malheureusement au niveau de l'état de notre foot.

Est-ce que vous pensez qu'il y a une voie vers une nouvelle élection ou, en tout cas, faire appel aux politiques pour que ça se débloque et qu'il y ait une vraie élection démocratique ?

Moi, j'en appelle aux présidents de club pour voir quelles solutions on peut trouver. Je n'en fais pas une affaire pour Gervais Martel, président de la Ligue, mais j'en fais une affaire personnelle parce que c'est encore une fois un déni total de démocratie.

Propos recueillis par Radio France.

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