Affaire de la "sextape" : Karim Benzema déféré devant le juge

Ca se complique pour Karim Benzema. Après une journée et une nuit en garde à vue dans les locaux de la Police Judiciaire de Versailles, l'attaquant du Real Madrid a été déféré au palais de justice ce jeudi matin en vue de sa présentation au juge d'instruction. Le joueur, annoncé blessé, ne sera pas dans la liste de Didier Deschamps pour les deux matches de l'équipe de France contre l'Allemagne (13 novembre) et l'Angleterre (17 novembre) mais il sera dans tous les esprits au moment de l'annonce du sélectionneur. Cette affaire de chantage présumé à la "sextape" de Mathieu Valbuena risque de parasiter complètement le rassemblement des Bleus prévu la semaine prochaine à Clairefontaine.  

Mise en examen ou témoin assisté?

Le cas Benzema va être étudié par un juge d'instruction qui va décider du sort de l'attaquant international. "A l'issue de sa garde à vue, Karim Benzema a été conduit au palais de  justice pour être présenté devant un juge d'instruction qui décidera de la  suite le concernant dans la procédure", a indiqué à l'AFP le parquet de  Versailles. "Ce juge décidera à l'issue de cette présentation du statut de Karim  Benzema dans la procédure, particulièrement de son éventuelle mise en examen ou  de son placement sous le statut de témoin assisté", précise le parquet dans un communiqué. Karim Benzema est soupçonné d'être intervenu auprès de Mathieu Valbuena le  5 octobre, lors d'un rassemblement des Bleus à Clairefontaine, au sujet d'une vidéo intime, subtilisée par trois escrocs qui ont ensuite tenté de le faire chanter.

Les trois maîtres chanteurs présumés, aujourd'hui écroués, avaient à l'époque contacté un proche du frère de Benzema afin d'utiliser l'attaquant du Real Madrid dans leur entreprise d'extorsion.Ce proche de l'international  madrilène arrêté lundi devait lui aussi être présenté à un juge versaillais. L'avocat de M. Benzema, Me Sylvain Cormier, avait affirmé mercredi que son client n'avait pris "aucune part" dans l'affaire. Loyal coéquipier ou complice de maîtres chanteurs? Les enquêteurs ont  interrogé le footballeur pendant 24 heures pour déterminer si la conversation  de Clairefontaine le 5 octobre participait "d'un simple conseil amical visant à sortir au plus vite de cette histoire ou d'un coup de pression pour le forcer à payer", selon une source proche de l'enquête.