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Angleterre-France : une défaite tricolore anecdotique

Une défaite, mais aucun enseignement. Ce soir, dans l'enceinte mythique de Wembley à Londres, l'équipe de France de football n'a pas réussi à trouver les ressources mentales pour rivaliser contre une Angleterre dominatrice et logiquement victorieuse (2-0). Devant un public qui a chantonné à plusieurs reprises, durant le match la Marseillaise en hommage aux nombreuses victimes des attentats à Paris, les Bleus n'avaient clairement pas la tête à jouer au football, du moins livrer une prestation de haut niveau.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Auteur de l'ouverture du score contre la France, le jeune Del Alli (N.7) est heureux d'avoir inscrit son premier but sous le maillot de la sélection anglaise. (IAN KINGTON / AFP)

Tous ensemble, et tous unis. Voilà ce que nous retiendrons de cet affrontement entre meilleurs ennemis anglais et français. Car oui, le résultat ce soir, la défaite des Bleus, est complètement anecdotique. Quatre jours après les dramatiques attentats terroristes survenus à Paris et au Stade de France (Saint-Denis), les hommes de Didier Deschamps se sont laissés emparer par l'émotion, la tristesse. Les Anglais avaient d'ailleurs mis les manières pour rendre hommage comme il se doit aux 129 victimes et aux plus de 250 blessés lors des événements tragiques de vendredi dernier. Nous, les Français, pouvons avec admiration les remercier et souligner leur compassion. Pour ce qui est de leur victoire, une première contre la France depuis 1997, rien à dire également, elle est amplement méritée.

Le jeune prodige Dele Alli ouvre son compteur but

Ce succès, les hommes de Roy Hodgson la doivent en partie à l'ouverture du score lumineuse de son petit prodige du milieu de terrain, Dele Alli (19 ans). Le relayeur des Spurs de Tottenham confirme cette saison qu'il peut réellement devenir un grand joueur et sa frappe des 25m en pleine lucarne (40e), très légèrement déviée par Laurent Koscielny, en est le symbole. Dominante mais pas forcément transcendante, c'est en toute logique que son capitaine Wayne Rooney venait inscrire son 51e but sous le maillot blanc anglais en 109 apparitions (2-0, 47e).

De leur côté, sans surprise, les joueurs de l'équipe de France n'ont pas vraiment existé dans la rencontre. En tout cas, une bonne partie du match. Hatem Ben Arfa a tenté de s'illustrer par-ci par-là en première période, Anthony Martial, qui honorait sa sixième sélection, a provoqué mais s'est empalé sur la défense britannique (54e) avant de buter devant le portier Jack Butland (66e), et enfin Paul Pogba, rentré pour le second acte, a vu sa frappe enroulée des 18m passer à quelques centimètres du cadre (59e). Bref, ce soir, la performance des Bleus ne nous donne pas la moindre miette à exploiter. Il faudra bel et bien attendre la rencontre amicale contre les Pays-Bas le 25 mars prochain. D'ici là, les Bleus panseront comme ils peuvent leurs blessures, mentales évidemment.

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