Attentats du 13 novembre : Blaise Matuidi "n'oubliera jamais cette tragédie"
"C'a été un moment très difficile, qui restera gravé dans nos têtes, a dit le Parisien dans l'émission Téléfoot. C'a été des jours très difficiles mentalement, et les mois qui ont suivi aussi. Il a fallu faire avec, continuer à aller de l'avant. C'est ce qu'on essaie de faire, ce que la France essaie de faire, le monde aussi. On n'oubliera jamais cette tragédie". "On sortait d'un match et on a su au bout d'une minute ce qui s'était passé. C'a été une soirée très difficile. On ne comprenait pas ce qui se passait... C'est dur de trouver des mots aujourd'hui. Les Allemands non plus ne se rendaient pas compte à ce moment-là. Encore aujourd'hui, pour moi, ce n'est pas facile d'en parler".
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"Humain et solidaire"
Le 13 novembre 2015, l'équipe de France disputait un match amical contre l'Allemagne au Stade de France quand trois kamikazes ont fait exploser leur ceinture d'explosifs aux abords de l'enceinte, provoquant la mort de Manuel Dias, un Portugais de 63 ans, le premier des 130 victimes des attentats cette nuit-là. Les joueurs français et allemands étaient restés confinés dans le stade plusieurs heures. "On a quitté le Stade de France quand la décision a été prise qu'ils (les Allemands) avaient une solution, a raconté le sélectionneur Didier Deschamps. On est resté avec eux. Ils découvraient aussi l'ampleur du massacre. Ca me semblait légitime et logique d'être avec eux. D'ailleurs, ils nous ont remerciés pour tout ce qu'on a fait, la fédération allemande nous a même décerné le prix du fair-play". "C'était être humain et solidaire, a-t-il ajouté. Eux aussi étaient visés, le foot était visé. A partir du moment où toutes les garanties de sécurité étaient obtenues, on a quitté le Stade de France après 3 heures du matin".
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François Hollande a ouvert les commémorations des attaques du 13 novembre 2015 en dévoilant une première plaque au Stade de France, qui rend hommage à Manuel Dias. Après une minute de silence et le dépôt d'une gerbe, le fils de la victime a lu un texte très personnel sur son père et la tolérance. Plusieurs victimes, blessées par ces explosions en marge du match, ont aussi participé à ce premier hommage. Le président de la République s'est ensuite rendu sur les lieux des attentats parisiens.
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