Blanc: "Hâte d'en découdre"
Il a passé le cap. Enfin presque. Laurent Blanc, pour la première fois depuis sa prise de fonction, a pu parler presque essentiellement de son projet de jeu, de l'équipe, du match à venir. La Coupe du monde, l'Afrique du Sud, les grévistes, il n'en a pratiquement pas parler. "Dès vendredi, la compétition va commencer. Et il faudra déjà aller chercher les points", a-t-il lancé. "J'ai hâte d'en découdre pour entrer dans la compétition et, je l'espère, bien débuter." A quatre jours du premier match contre le Bélarus, le premier de son règne à domicile et le premier de l'équipe de France dans l'Hexagone depuis la Coupe du monde, le sélectionneur a plein d'espoirs, et peu de certitudes. "Vous savez dans quel climat on va jouer ce match. On va attaquer, on va jouer pour gagner ce match. Si on veut être tranquille, il faut le gagner. J'espère qu'au fil du match, l'accueil sera positif. S'il y a des gestes de protestation, j'espère que l'équipe fera en sorte quand le public soit derrière nous. S'il voit du bon football, une bonne équipe, il nous encouragera."
Pour la première conférence de presse de sa semaine médiatique, Laurent Blanc a réaffirmé ses principes: "Pour gagner, il faut bien jouer. Même si ce n'est pas toujours le cas." Et de rappeler que la France "est la 21e nation mondiale, c'est pour ça que j'ai demandé de l'humilité". Humbles, les internationaux doivent l'être également hors de l'équipe de France: "Avoir des qualités footballistiques est fondamental. Mais avoir un bon état d'esprit est aussi fondamental. On a de bons joueurs, avec des capacités à être très bons. Encore faut-il le montrer en club et en équipe nationale, et montrer un état d'esprit qui permette à l'équipe de s'élever", avertit-il.
Principale chantier de ses débuts, la défense aura un traitement de faveur par rapport aux autres lignes. Car Laurent Blanc tient à ce que sa base défensive ait du temps pour se perfectionner "en espérant avoir un retour de cette confiance en terme de performances. Pour bâtir, pour construire, il faut faire confiance aux joueurs, même s'ils ont des états de forme fluctuants. Il faut qu'ils prennent confiance, de la maturité, du temps de jeu." Et de conclure: "Nous avons de bons joueurs. Toutes les équipes nationales n'ont pas de grands joueurs. S'il émerge de très bons voire de grands joueurs, c'est ce qui fera la différence." Laurent Blanc n'attend que ça.
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