Blanc met les choses au point
Pas question de laisser la main et laisser s'insinuer le doute sur ses intentions. Comme il l'avait déjà fait vendredi, Laurent Blanc a tenu à clarifier ses propos dans le projet prêté à la FFF de mettre en place des quotas d'étrangers dans les centres de formation. Réagissant aux nouvelles révélations du site d'information Mediapart, qui a publié ce matin l'intégralité des débats de la réunion de travail à l'origine de cette crise, Blanc remet les choses dans leur contexte et replace le débat sur le terrain du jeu.
Selon lui, ces discussions sur l'origine des joueurs répondait au problème de la double nationalité et de la fuite des talents. Blanc justifie également également les propos tenus par le futur du football français et l'évolution qu'il veut mettre en oeuvre. A l'image de l'Espagne et ses petits gabarits, le sélectionneur espère ainsi redonner une chance à des joueurs "différents" plutôt qu'à un style de footballeurs très -trop- physiques. Et Blanc d'expliquer que cela n'a rien à voir avec une quelconque couleur de peau ou nationalité. S'il s'excuse au passage, il ne renie rien pour autant. Blanc comme neige.
Le communiqué de Laurent Blanc
"Je ne retire rien aux propos que j'ai tenus hier. Que certains termes employés au cours d'une réunion de travail, sur un sujet sensible et à bâtons rompus, puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte, je l'admets et si, pour ce qui me concerne, j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse. Mais être soupçonné de racisme ou de xénophobie, moi qui suis contre toute forme de discrimination, je ne le supporte pas".
"Il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir que le débat auquel j'ai participé n'avait évidemment pas pour objectif de «diminuer le nombre de noirs et d'arabes dans le football français» comme voulait le laisser entendre le titre outrancier de l'article, mais uniquement d'envisager le futur du football français et donc d'aborder, par voie de conséquence, le lourd et délicat problème des joueurs à double nationalité ainsi que les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu.
Que cela ait des incidences, à moyen ou long terme, sur les différents profils de joueurs en préformation ou en formation, c'est l'évidence, mais il n'y a là aucun lien, strictement aucun, avec une préférence ou un rejet de telle ou telle nationalité.
Mon seul souci est d'avoir de bons joueurs pour une bonne Equipe de France, qu'ils soient petits ou grands, quels que soient leur lieu de naissance ou leurs ascendances.
C'est assez facile à comprendre sauf, apparemment, pour ceux qui, pour des motifs qui m'échappent, mais avec des procédés douteux, mélangent tout et font un mal considérable, et pas seulement au football français".
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