Blanc: "On n'a pas de garanties"
- Y a-t-il une euphorie depuis la victoire en Ukraine?
- "Euphorie, le mot est un peu fort, on va rester humble mais le groupe vit bien ensemble. C'était le but de ce stage. Il y a des affinités. Les joueurs, après leur déception du score et du match fourni au Bélarus (1-1, ndlr), se sont remis en cause. Ce qu'il y a d'intéressant, c'est que les jeunes joueurs qui devaient avoir du temps de jeu ont amené aussi ce qu'ils devaient amener, de la fraîcheur mentale et des qualités footbalistiques très intéressantes pour la vie du groupe. Il y a des enseignements très positifs. On a plaisir à être ensemble."
- Avez-vous aidé le jeune Martin à digérer son match?
- "C'est à vous (les médias, ndlr) à faire attention. Nous, on lui a dit ce qu'on avait à lui dire. Vous en avez écrit beaucoup, vous allez en remettre une sauce s'il joue demain. C'est à vous de vous freiner. C'est très bien ce qu'il a fait mais de là à faire des comparaisons... C'est votre jeu, ça. Si j'ai un conseil à vous donner: allez-y doucement. On lui a dit qu'on était très heureux du quart d'heure qu'il avait fait avec nous. Je dis à tout le monde de se lâcher et lui il s'est lâché, il ne s'est pas posé de questions. Il a pris le ballon, il a dribblé, il a frappé de 20 mètres et il marqué. Je souhaite que tout le monde rentre dans cette philosophie. S'il doit débuter demain, j'espère qu'il fera la même chose. Il ne faut pas se leurrer, il a eu de la réussite mais il a osé, il a pris des risques et c'est ce que je veux que les joueurs fassent surtout quand ils sont inexpérimentés au niveau international."
- Allez-vous essayer de ne pas froisser les grands clubs, le 9 juin n'étant pas une date Fifa, et de ne pas utiliser vos meilleurs joueurs?
- "Se mettre à dos les grands clubs, ce n'est pas le meilleur moyen d'entretenir des relations. Ces grands clubs et ces grands joueurs, on en aura besoin la saison prochaine. On va essayer de ménager et jongler avec tout ça. Ce n'est pas facile mais on a un groupe assez nombreux, il n'y a pas énormément de blessures. Donc on peut disposer de pas mal de joueurs pour aligner une équipe compétitive et faire six changements et amener du sang frais comme en Ukraine."
- Dans quel secteur de jeu avez-vous encore des doutes?
- "Adil Rami sera suspendu (en Albanie, en septembre, ndlr) parce qu'il a pris un carton jaune (au Bélarus, ndlr). Avec la blessure de Philipe Mexès, c'est notre charnière centrale qui vole en éclats. Ce troisième match va nous permettre de voir des joueurs, de prendre des assurances au niveau défensif. Mais j'attends des assurances de partout. Quand on est en construction, on n'a pas de garanties. Je m'attends à des confirmations qui deviendront des garanties plus tard."
- Qu'attendez-vous de Guillaume Hoarau?
- "Guillaume fait partie de groupe depuis le début et la notion de groupe est importante à mes yeux. On connaît ses qualités atypiques. Il peut être utile pour le collectif et j'espère qu'il le démontrera quand il sera sur le terrain. J'ai une grande confiance en lui. On l'a fait peu débuter, il y a des joueurs au même poste qui sont devant lui mais c'est une bonne occasion pour lui de montrer qu'il peut être utile pour le collectif en débutant."
- Abidal peut-il être une solution dans l'axe?
- "Ce ne sont pas les 12 minutes contre l'Ukraine qui m'ont garanti qu'il pouvait jouer à ce poste. On le connaît, je vois beaucoup ses matches. Je l'ai vu contre Arsenal où il a été très très bon en charnière centrale donc je sais qu'il peut évoluer là et nous rendre service. Je le considère comme arrière gauche mais si on a des pépins et qu'Eric Abidal est la solution dans l'axe, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et on le mettra dans l'axe si c'est pour le besoin collectif."
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