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Bleus : toujours le chantier défense

Les défenseurs centraux Raphaël Varane et Laurent Koscielny, restés aux soins mercredi, sont très incertains pour le match amical de l'équipe de France contre l'Australie, vendredi au Parc des Princes. De quoi entretenir des doutes sur un secteur qui n’a jamais vraiment donné satisfaction depuis l’Euro 2012.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Qu’il semble loin le temps de l’invincible défense bleue de la fin des années 90 ! Invaincu en compétition officielle lorsqu’il était aligné, le quatuor Thuram-Blanc-Desailly-Lizarazu constitue encore la référence absolue de ce qu’on appelle une défense solide.

Pas de hiérarchie claire

Faute de talent, de concentration ou d’automatismes, leurs successeurs sont loin de faire l’unanimité, au moment où l’équipe de France joue son avenir immédiat, à savoir disputer la phase finale de la Coupe du monde 2014 au Brésil.

Les quatre éléments qui composent la défense des Bleus ont tellement bougé depuis deux ans qu’il reste bien difficile de dégager une hiérarchie. C’est surtout vrai sur les côtés, mais c’est également valable pour la charnière centrale du fait des blessures récurrentes de certains titulaires en puissance.

Varane et Koscielny incertains

Pour la rencontre amicale de vendredi face aux Australiens, Varane souffre du genou droit. L'encadrement des Bleus s'est voulu rassurant, mais il s'agit du genou du Madrilène de 20 ans opéré en mai dernier, une intervention qui l'a éloigné des terrains pendant cinq mois. Koscielny, qui avait déjà ressenti une douleur au mollet droit et avait été ménagé mardi, est également resté aux soins. D’où le passage des Espoirs aux A pour le Stéphanois Kurt Zouma, au potentiel reconnu de tous mais très jeune (pas encore 19 ans).

Lors d'une opposition à l'entraînement de mercredi après-midi, Didier Deschamps a aligné onze joueurs portant des chasubles  rouges, qui devraient débuter contre l'Australie: Lloris - Debuchy, Abidal,  Sakho, Evra - Pogba, Cabaye - Rémy, Nasri, Ribéry - Giroud. Deschamps a procédé ensuite à des changements qui pourraient préfigurer ceux de vendredi (il pourra en faire jusqu'à six) en faisant entrer dans  l'équipe "rouge" Zouma  pour Sakho en charnière centrale, et Clichy pour Evra en arrière gauche, pour ne parler que de la défense.

Beaucoup de seconds choix

En fait, il n’y a pas tant de possibilités que ça pour le sélectionneur national qui doit composer depuis plus d’un an avec les aléas (maladie d’Abidal, méforme de Sakho, blessures de Kaboul, Varane ou Koscielny, écarts verbaux de Rami et Méxes). Deschamps ne va probablement pas reprendre des anciens qui ont fait leur temps (Gallas, Givet, Squillaci) ni des seconds couteaux (Cissokho, Matthieu, Ciani). Quitte à choisir, il optera pour des jeunes prometteurs (Umtiti, Mangala –déjà aligné) ou des valeurs sûres (Trémoulinas, Clerc ?).

Mais si le réservoir est vaste, la qualité manque cruellement, comparé à d’autres équipes de niveau mondial (le Brésil avec Thiago Silva et David Luiz, l’Allemagne avec Philipp Lahm, l’Espagne avec Gérard Piqué, Jordi Alba et Sergio Ramos, l’Angleterre avec Ashley Cole, l’Italie avec Giorgio Chiellini). Les chances de trouver d’ici aux barrages de novembre une défense aussi équilibrée et costaude que lors de l’époque bénie des années 1998-2000 s’amenuisent. DD devra de nouveau utiliser le système D. Avec les risques que cela comporte.

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