Chili : Les Bleus ont-ils l'estomac solide ?
L'équipe de France va jouer avec le feu face au Chili. Les piments sud-américains, récents quarts de finalistes de la Copa America, sont un adversaire redoutable, peut-être un peu trop pour des Bleus qui cherchent encore leurs repères. Soit ces derniers franchissent l'obstacle chilien et engrangent une confiance certainement bénéfique avant de repartir en campagne pour l'Euro 2012, soit ils s'inclinent contre cette redoutable équipe et replongent dans le doute au mauvais moment. On n'en est pas là. Mais si les Bleus avancent groupés, ils n'en sont pas moins décimés.
Une fois encore, c'est presque devenu une habitude, Laurent Blanc a dû faire avec les moyens du bord, et notamment en défense où les blessures de Rami, qui ne devrait pas être rétabli à temps et celle, connue de longue date, de Mexès devraient conduire le sélectionneur à aligner une charnière Sakho-Kaboul. Ce dernier a une belle carte à abattre compte-tenu de ces absences : "J'ai joué une fois avec Sakho (contre l'Ukraine en juin, ndlr) et ça s'est plutôt bien passé. Et puis le fait de travailler avec Laurent Blanc, qui était défenseur, nous permet de gagner du temps. Ce qu'il nous dit ne peut que nous aider", plaide le joueur de Tottenham. Autre désaffection de dernière minute, celle de Patrice Evra, touché à un genou et remplacé dans le groupe par Gaël Clichy. Dimitri Payet, forfait lui aussi après sa blessure face à Nancy en Ligue 1 (1-1) le week-end dernier, n'est lui pas encore numériquement suppléé.
Benzema, un atout de poids (allégé)
Clichy et Kaboul ne sont pas les pas seuls à jouer gros mercredi. Des places sont encore à prendre au sein des Bleus : à titre d'exemple, Jérémie Menez et Kevin Martin, les étoiles montantes, seront ainsi observés de près. Au milieu de terrain samir Nasri peut craindre pour sa place de titulaire, à court ou moyen terme, de même qu'Alou Diarra, concurrencé par M'Vila, Matuidi, Daby ou Cabaye. Rares finalement sont les titulaires indiscutables mais Karim Benzema en fait indiscutablement partie. Arrivé lancé après une pré-saison de feu avec le Real Madrid (8 buts en 7 matchs), l'attaquant français, délesté de sept kilos par rapport à la saison dernière, pourrait assoir définitivement sa position au sein de l'attaque tricolore où il n'a pas marqué lors des cinq derniers matchs.
Le Chili, lui, pourra également compter sur son étoile Alexis Sanchez, qui a rejoint ses coéquipiers mardi. Mais le néo-Barcelonais, compte tenu de la fatigue de ses récents déplacements avec le club catalan, ne devrait pas avoir un temps de jeu très conséquent. Une aubaine pour les Français tant Sanchez s'avère être le détonateur de cette équipe chilienne dont le jeu est l'un des plus attractifs dAmérique du Sud, bien plus abouti que celui de l'Argentine ou du Brésil en tout cas. Certes, les hommes de l'entraîneur Claudio Borghi se sont faits surprendre en quart de finale de la Copa America par le Venezuela (2-1) mais le danger demeure et le Chili pourrait s'avérer indigeste.
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