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Corinne Diacre à la tête de l'équipe de France féminine : "Une très belle promotion"

Avoir été instaurée à la tête de l'équipe de France féminine est "une très belle promotion" et non un retour en arrière pour Corinne Diacre, débauchée de Clermont (Ligue 2) pour remplacer Olivier Echouafni, a-t-elle confié ce lundi lors de sa première conférence de presse à Clairefontaine.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Corinne Diacre. (JEAN PAUL THOMAS / DPPI MEDIA)

"La porte est ouverte"

Qu'est-ce que cela vous fait de revenir à Clairefontaine à la tête des Bleues ?

Corinne Diacre : "Déjà beaucoup de plaisir de revenir dans des lieux que je ne connaissais pas car cela s'est agrandi de fort belle manière. On a un bel outil de travail. Et puis un sentiment de fierté qui est très présent aujourd'hui. Il va falloir le garder le plus longtemps possible."

Pour votre première liste, vous avez appelé beaucoup de jeunes joueuses. Est-ce l'entame d'un nouveau cycle en vue du Mondial 2019 ?

CD : "Il y a encore quelques trentenaires dans le groupe. J'ai à peu près 20 mois pour préparer la compétition. J'ai fait des choix aujourd'hui, seront-ils les mêmes demain ? La porte est ouverte à tout le monde. Cela va dépendre aussi des performances en club. Est-ce qu'une joueuse de 30-31 ans, même si elle est performante aujourd'hui, le sera dans 20 mois ? J'ai un groupe à constituer, je ne me ferme aucune porte. Je me laisse le choix, à un moment donné, de rappeler éventuellement des filles que je n'ai pas prises et qui ont fait l'Euro 2017. Pour les filles qui sont dans la liste, si elles ne me donnent pas satisfaction ou leurs performances en club sont moindres..."

Le signal que vous voulez émettre, c'est la fin des statuts ?
CD : "Oui. Il y a forcément des joueuses qui ont un certain statut parce qu'on ne peut pas se passer d'une capitaine sur un terrain, de certains relais. Mais en tout cas, il y aura des échanges, des discussions sur ce que moi j'ai envie de mettre en place."

"Il n'y a rien au-dessus"

A Clermont, avez-vous pu garder un oeil attentif sur le foot féminin ?
CD
: "Non, un oeil assez lointain. De par mes fonctions d'entraîneur de Ligue 2, j'avais pas mal d'autres matches à observer. Il m'était difficile (de le faire). J'avais plutôt un oeil de supportrice, plus qu'un oeil avisé de technicienne."

Revenir dans le foot féminin, c'est une forme de retour en arrière ou au contraire une promotion ?
CD : "Je reviens à la 'Fédé' en tant que sélectionneur de l'équipe de France donc pour moi c'est une très très très belle promotion. Il n'y a rien au-dessus. C'est vraiment une grande fierté d'être ici aujourd'hui. Je sais que la mission qui m'attend va être ardue, il va y avoir du travail, des choses à mettre en place. En tant que joueuse, j'avais toujours cette envie parce que l'équipe de France c'est déjà être reconnue comme une joueuse dans son club différente des autres, et vraiment de pouvoir porter ce maillot bleu, de représenter son pays, cela doit être quelque chose de particulier et pour moi, aujourd'hui, c'est un moment très particulier."

"Surmonter cette pression"

Comment allez-vous gérer ces deux ans de matches amicaux avant le Mondial 2019 ?
CD
: "Il va y avoir un gros travail d'observation. Aller voir les joueuses dans leurs clubs, retrouver une certaine proximité avec les entraîneurs, puisqu'ils ont les joueuses au quotidien. Et puis suivre leurs performances hebdomadaires. Ensuite, à moi de constituer la meilleure équipe possible en essayant de trouver des automatismes entre les unes et les autres en fonction de leurs qualités respectives. C'est ce que je vais m'attacher à faire dans les prochains mois."

La pression du résultat risque d'être énorme...
CD : "Il y a des objectifs à atteindre. Une Coupe du monde à la maison, ça va être la première fois. Ensuite, on ne sait pas dans combien de temps on aura la possibilité d'organiser encore une compétition de ce genre-là. Effectivement, il va y avoir une pression médiatique, une pression des résultats. Mais quand on est compétiteur, et qu'on veut gagner des compétitions, on doit être capable de surmonter cette pression".

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