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Coupe du monde 2022 : "Steve le grand frère"... Chez les Bleus, le rôle capital de Mandanda

Comme en 2018, Steve Mandanda devrait débuter le troisième match de la phase de groupes de la Coupe du monde, contre la Tunisie. Une récompense pour le gardien, qui représente une forme de sagesse au sein de l’équipe de France.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Steve Mandanda lors de l'entraînement de l'équipe de France au stade Jassim bin Hamad de Doha, le 21 novembre 2022. (MAXPPP)

Comme depuis quatorze longues années, Steve Mandanda s’entraîne au côté d’Hugo Lloris. Sous les ordres de Franck Raviot, l’entraîneur des gardiens de l’équipe de France, les deux portiers alternent les exercices sur la pelouse du stade Jassim-bin-Hamad de Doha, lundi 28 novembre. Une forme de routine s’est installée entre deux des joueurs les plus âgés - 37 ans pour Mandanda, 35 pour Lloris - de la sélection.

Une petite différence demeure : à la veille du match contre la Tunisie, dernière rencontre de la phase de groupes pour les Bleus, c'est Mandanda qui s’apprête à démarrer dans les buts. L’équipe de France est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale et quasiment assurée de terminer à la première place du groupe D. Comme face au Danemark en 2018 (0-0), le gardien du Stade rennais devrait disputer ce match "bonus" et retarder le record de sélections de Lloris, qui va égaler les 142 capes de Lilian Thuram.

Sans son capitaine, l’équipe de France ne va pourtant pas perdre en leadership sur le terrain. À bientôt 38 ans - il les aura le 28 mars -, Mandanda est "un grand frère", comme le décrivent ses coéquipiers. "Il a beaucoup d’expérience et il nous parle beaucoup. On essaie de prendre toutes ses paroles en compte. Il est très important dans le groupe, il nous conseille très bien", a assuré Jordan Veretout en conférence de presse lundi.

"Il a une parole réconfortante"

Le milieu de l’Olympique de Marseille aux 5 sélections fait partie de ceux qui découvrent le très haut niveau international, tout comme plusieurs jeunes joueurs présents chez les Bleus (Saliba, Konaté, Guendouzi, Camavinga, Kolo Muani, Thuram…). Un "mélange des générations" existe au sein du vestiaire, comme l’a précisé Jules Koundé lundi. Et parmi ceux qui ont de la bouteille, Mandanda est l’un des plus expressifs.

"C’est le joueur le plus expérimenté, sa parole est écoutée. Il est aussi garant du bon état d’esprit du groupe, décrivait Raphaël Varane, vice-capitaine, dimanche. Si on ne va pas dans la bonne direction, il va prendre la parole pour changer ça. Il a une parole réconfortante, rassurante, pour l’ensemble du groupe." Alors que l’on doutait il y a quelques jours encore de la présence de leaders vocaux au sein du vestiaire tricolore, en l’absence de Paul Pogba, Karim Benzema ou encore Presnel Kimpembe, Mandanda répond présent.

Le gardien, qui devrait disputer sa 35e sélection contre la Tunisie, "peut aussi faire le relais avec l’ensemble du staff", explique Varane. Présent en équipe de France depuis 2008, sans jamais avoir eu la chance d’être le numéro 1 sur le long terme, Mandanda connaît parfaitement les rouages de la mécanique bleue. Pourtant, sa présence dans le groupe lors de cette Coupe du monde était loin d’être acquise en début de saison.

Hiérarchie clarifiée

Numéro 2 derrière Lloris depuis plus de dix ans, Mandanda a connu un déclassement il y a un an et demi après l’Euro 2021. Mike Maignan, le gardien de l’AC Milan, a été promu doublure du capitaine. Et le gardien rennais a même été écarté de toutes les listes de l’équipe de France entre octobre 2021 et septembre 2022. Il a finalement profité de la blessure de Maignan et de ses bonnes performances avec Rennes pour s’offrir un ticket pour le Qatar.

En l’absence du numéro 2, Didier Deschamps avait entretenu le doute sur la nouvelle hiérarchie des gardiens lors de l’annonce de la liste le 9 novembre dernier. Un doute qu’il a levé au micro de beIN Sports, samedi après la victoire contre le Danemark. Mandanda est bien la doublure de Lloris, devant Alphonse Areola, absent de l’entraînement lundi en raison de "douleurs lombaires mineures", comme l’a expliqué le staff de l’équipe de France.

Le trio de gardiens est le même que celui qui a remporté le titre de champion du monde en Russie en 2018. Et comme il y a quatre ans, Mandanda devrait profiter des deux victoires d’entrée de la France dans ce Mondial qatarien pour disputer son deuxième match de Coupe du monde, aux côtés d’autres "coiffeurs". Un terme péjoratif, surtout pour Mandanda, dont le rôle de sage au sein du groupe tricolore pourrait aider les Bleus à aller loin dans la compétition.

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