Croatie - France : ce qu'on a aimé, ce qu'on a moins aimé dans la victoire de l'équipe de France
► Ce qu'on a aimé
• Les 7 000 spectateurs
Dans la foulée des annonces du président de la République Emmanuel Macron précipitant les prochains événements sportifs disputés après 21h à se jouer à huis clos en France, les 7000 spectateurs présents au Stadion Maksimir de Zagreb donnaient à cette rencontre une couleur du monde d'avant. Les Croates n'ont pas failli à leur réputation en mettant l'ambiance tout au long du match et ont malheureusement rappelé aux supporteurs français que le retour en masse au stade n'est toujours pas pour tout de suite.
• Le sourire d'Antoine Griezmann
Cela faisait longtemps que l'on n'avait plus vu le sourire d'Antoine Griezmann. Buteur dès la 8e minute d'un boulet de canon du pied gauche placé sous la barre, le Barcelonais a de nouveau trouvé le chemin des filets avec l'équipe de France. Il devient le quatrième buteur de l'histoire de l'équipe de France en matches compétitifs avec 20 unités. Alors qu'il n'a inscrit qu'un seul but depuis le début de saison avec le Barça, Griezmann est revigoré sous le maillot bleu. Il bénéficie d'un système modifié pour lui, en pointe haute du losange au milieu de terrain.
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• L'apport des latéraux
C'est très souvent le point faible des équipes de France depuis des années. Mais ce soir, Ferland Mendy - placé inhabituellement à droite en l'absence de Léo Dubois pour cause de Covid-19 - a réussi sa septième sélection. Le Madrilène est d'ailleurs à l'origine de l'ouverture du score (8e) puisque c'est lui qui centre avant que le ballon ne revienne sur Antoine Griezmann, buteur. Son pendant côté gauche Lucas Digne a lui aussi été plutôt en verve lorsqu'il a réussi à être trouvé en position dangereuse. Paul Pogba l'a parfaitement servi d'une longue transversale que Digne a prolongé d'un magnifique centre en reprise de volée conclu par Kylian Mbappé (79e). Le système de 4-4-2 en losange nécessitant un réel apport des latéraux, ces derniers ont répondu présent. C'est une bonne nouvelle.
• La bonne première mi-temps d'Adrien Rabiot
Adrien Rabiot a sans nul doute besoin d'être encore meilleur que les autres pour conserver sa place sur la pelouse. Titulaire au coup d'envoi grâce, entres autres, aux absences de Paul Pogba, sur le banc, et Ngolo Kanté, pas inscrit sur la feuille de match, le joueur de la Juventus a réalisé une première mi-temps très convaincante. Il a (bien) fait tout ce qu'il sait faire. Avec de bien meilleures intentions que contre le Portugal, l'ancien Parisien a été efficace à la récupération avant de se porter immédiatement vers l'avant, à la fois par la passe mais aussi par ses projections balle au pied. Il a marqué des points ce mercredi soir.
► Ce qu'on a moins aimé
• Kylian Mbappé, malgré son but
Kylian Mbappé n'a pas été à son aise aujourd'hui à la pointe de ce 4-4-2 avec Anthony Martial. Il a rarement été trouvé par ses partenaires et n'a pas toujours fait les bons choix. Quand Martial l'a parfaitement servi sur un centre en retrait, le Parisien a manqué le cadre pourtant grand ouvert devant lui (15e). Mais le propre des grands joueurs, et Mbappé fait indéniablement partie de cette caste, c'est de réagir même dans un mauvais soir. Kylian Mbappé l'a parfaitement fait. Il a offert la victoire à l'équipe de France en convertissant le centre au millimètre de Lucas Digne.
• L'animation offensive des Bleus
Ou plutôt le manque d'animation offensive. Alignée dans ce 4-4-2 en losange, avec Antoine Griezmann en soutien d'Anthony Martial et Kylian Mbappé, l'équipe de France n'a vraiment pas séduit par son jeu offensif, semblant à court de solutions. Après un 3-5-2 lors de la trêve précédente, Didier Deschamps a intronisé ce système lors des trois derniers matches afin de placer Antoine Griezmann dans sa position préférentielle. La victoire facile contre l'Ukraine (7-1) n'était qu'un trompe-l’œil et les Bleus n'ont pas emballé les téléspectateurs contre le Portugal (0-0) et la Croatie. Les statistiques le prouvent : la France n'a tiré que cinq fois ce mercredi, deux fois moins que la Croatie. Finalement, 3-5-2 ou 4-4-2, le problème est ailleurs, dans l'animation.
• L'absence de la VAR
On préférerait clairement ne pas en parler mais plusieurs situations ont prêté à confusion ce mercredi soir sans que l'arbitre puisse s'aider de l'assistance vidéo. Trois actions auraient nécessité la VAR. Tout s'est joué en seize minutes. C'est tout d'abord Anthony Martial qui a été bousculé de manière assez limite par Domagoj Vida dans la surface croate (19e). Ce sont ensuite les Croates qui à deux reprises auraient pu bénéficier d'un penalty. Corentin Tolisso semble auteur d'une faute à l'entrée de sa surface (31e) quelques minutes avant une main de Ferland Mendy (35e) à la réception d'un centre croate. Au final, aucun pénalty n'a été sifflé.
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