Didier Deschamps : "Je ne suis pas dans l'urgence"
A la lumière des retranscriptions des écoutes dans l'affaire du chantage à la sex-tape, estimez-vous que Karim Benzema est allé dans le sens du collectif ?
Didier Deschamps : "Je ne veux pas répondre à cette question. Posez-moi des questions sur le match. Ce sont les joueurs qui, à travers les matches, donnent des réponses."
Est-ce que cette affaire vous rend nerveux ?
D.D. : "Je suis calme, serein et je reste concentré sur les échéances qui sont les nôtres et avec le sourire."
Avec la menace qui pèse sur l'avenir de Benzema en équipe de France, êtes-vous déjà à la recherche d'un plan B ?
D.D. : "Je ne suis pas dans l'urgence. J'ai pris 23 joueurs, j'aurai des réponses par rapport au futur. Je n'ai pas d'inquiétude ou de soucis supplémentaires mais des réflexions comme j'en ai toujours eu."
Le travail de réhabilitation de l'image des Bleus n'est-il pas remis en cause par cette affaire ?
D.D. : "Il y a ce qui se passe, vous en parlez, vous commentez, je n'ai rien à dire de particulier là-dessus. Ceux qui seront au stade demain et ceux qui regarderont la match à la télé seront des amoureux du football et ils voudront voir un match de football."
Vous aviez pourtant dit lors de votre arrivée en 2012 que les joueurs n'avaient plus le droit à l'erreur...
D.D. : "J'ai dit beaucoup de choses. Je ne me rappelle pas toujours lesquelles. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais revenir dessus et en débattre."
Le sélectionneur allemand Joachim Löw a estimé que la France était plus forte qu'en 2014. Qu'en pensez-vous ?
D.D. : "Ça fait plaisir qu'il ait dit ça. Je ne peux pas dire l'inverse de son équipe, ça reste une nation très performante, on aura une indication sur le rapport de forces entre la France et l'Allemagne demain."
Est-ce que les deux compositions d'équipe seront différentes pour les deux matches ou allez-vous garder une base comme vous l'aviez laissé entendre le mois dernier ?
D.D. : "On verra, on va déjà penser au premier match. On n'avait que 3 jours le mois dernier entre les deux rencontres. Là on a 4 jours. On verra comment marche le match de demain mais on se rapproche de la compétition, ce sont les derniers matches de l'année et c'est souhaitable d'avoir une ossature entre le 1er et le 2e match pour avoir des repères. Pour le moment on pense au 1er."
Pour vous, le match contre l'Allemagne sera à analyser comme les autres matches ou faudra-t-il tenir compte du contexte et des absents ?
D.D. : "Je l'analyserai sur le moment présent. Il y a aussi des absents côté allemand. J'aurai des réponses par rapport aux choix individuels et collectifs et surtout par rapport à l'adversaire. Après, il faut qu'elle soit la plus juste possible. On sait qu'on aura en face de nous un adversaire de haut niveau. On sera dans la difficulté mais c'est aussi le but de ce genre de matches."
Attendez-vous une réaction particulière de Paul Pogba, un an après le quart de finale du Mondial où il avait provoqué le coup franc victorieux des Allemands ?
D.D. : "Le quart de finale n'était pas le match de Pogba et demain ce ne sera pas le match de Pogba. Il est dans un collectif. Il y a un an c'était une grande compétition, c'était sa première. Demain, il est amené à avoir un rôle important au milieu comme d'autres joueurs aussi."
Griezmann devient-il indiscutable en attaque ?
D.D. : "Il a grandi à travers son changement de club et en équipe de France il est efficace. Il peut améliorer son efficacité mais il reste sur de bonnes performances avec nous. Il peut toujours progresser mais qu'il maintienne ce qu'il fait en ce moment, c'est déjà une très bonne chose."
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