Duchaussoy nouveau président par intérim
Fernand Duchaussoy a été choisi pour endosser letemps de quelques mois le rôle de président de la Fédération. Aprèsla démission de Jean-Pierre Escalettes, qui a payé les pots cassés face aufiasco de léquipe de France au Mondial, lactuel président de la Ligue amateur était placé enpôle position pour reprendre les rênes de linstitution. Outre lappui desprésidents de ligues et de districts, lancien professeur de physique, membreau bureau de la Fédé,a bénéficié du soutien informel du monde professionnel. Bernard Desumer,président de la Liguede Lorraine, a attesté quun accord avait été passé pour que Duchaussoy soit leseul candidat proposé par les représentants des amateurs, lors ce ce conseilfédéral. « Ce qui ne veut pas dire que je ne serai pascandidat à la présidence le moment venu », sest empressé dindiquerDuchaussoy. Si les professionnels ont abandonné lidée de présenter un de leurséminents représentants comme candidat, ils ont obtenu deux faveurs. Celles dene pas avancer la date de la prochaine assemblée fédérale et plus important,pouvoir transformer cette réunion de première importance en assemblée fédéraleextraordinaire. Le but de cet aménagement ? Voter les modifications desstatuts. Duchaussoy, comme les acteurs qui gravitent autour de lui, ont donctrouvé leur compte dans cette nomination de bonne fortune. Mais qu'on ne s'y trompe pas, derrière son apparence bon enfant, et son humour, Fernand Duchaussoy sait faire preuve d'autorité, comme quand il veut remettre les Bleus à leur place. "Le président de la Fédération est aussi le patron de l'équipe de France, ça ne se partage pas", explique-t-il dans les colonnes du Parisien. Le Berckois se rendra en Norvège avec les Bleus en août "pour prendre les choses en main d'entrée": "Laurent Blanc sera le patron technique, je serai le patron tout court". Un patron que les pros irritent parfois. "C'est avec ceux qui ne pensent qu'à l'argent et au business que ça coince", affirmait-t-il récemment. Le climat n'est donc pas au beau fixe entre les deux hémisphères du ballon rond, mais le Nordiste a prévenu dans Le Parisien: "Je ne serai pas le président de la rupture entre monde professionnel et le monde amateur: s'il y a divorce, ce ne sera pas de ma faute."
Il y aura des sanctions
Le nouvel homme fort de la FFF, qui semble avoir plus de poigne quEscalettes,nest pas là pour chômer. Ni pour jouer les touristes. En guise de bienvenue,son prédécesseur lui a légué un cadeau empoisonné. Se pencher sur laffaire desgrévistes de Knysna. Face à ce dossier délicat qui na cessé ses derniers tempsde faire jaser, Duchaussoy ne se démonte pas. « Il faut une sanction, maiselle peut prendre différentes formes. Il peut y avoir des suspensions, destravaux d'intérêt général.. Elles ont déjà été financièrespuisque les joueurs ne toucheront pas decompensation sur leur droit à l'image sur l'ensemble de la saison », a-t-il indiqué. A linstar deLaurent Blanc, nouveau sélectionneur des Bleus qui a décidé de ne convoqueraucun des vingt-trois mondialistes contre la Norvège, Duchaussoy incarne lère nouvelle dufootball français. Placé sous lordre et la rigueur.
Duchaussoy va convoquer Domenech
"Je convoquerai Raymond Domenech dans les jours à venir, a dit M. Duchaussoy à l'issue du Conseil fédéral qui l'a élu. Des faits inacceptables contraires à l'éthique ont été commis, par exemple ne pas serrer la main à l'entraîneur adverse (Carlos Alberto Parreira, ndlr) ou ne pas avertir le président (Escalettes) présent sur place des événements de la mi-temps de France-Mexique. Je lui ferai un certain nombre de reproches et en tirerai les conséquences. S'il souhaite démissionner, je ne pense pas que je m'y opposerai. Compte tenu des circonstances, je ne peux en dire plus". a indiqué le nouveau président estimant qu'à propos de ce qui s'est passé en Afrique du sud, "la responsabilité du Conseil fédéral, y compris la (sienne), est en cause. Nous nous sommes trompés, et avons laissé dériver une situation dont le point d'orgue a été le 20 juin et le bus de la honte. Je vous affirme droit dans les yeux qu'il n'y aura plus jamais de Knysna (localité où se trouvait le camp de base des Bleus au Mondial-2010), car nous avons toutes les cartes en main pour rebondir"
CG
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