Cet article date de plus de trois ans.

Éliminatoires pour la Coupe du monde 2022 : l'équipe de France, tenue en échec par l'Ukraine, manque sa reprise

D'abord dominatrice, l'équipe de France s'est ensuite endormie, ce mercredi 24 mars, contre l'Ukraine (1-1) en ouverture des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Les champions du monde semblaient avoir le contrôle total de la rencontre, après la 34e réalisation en Bleu d'Antoine Griezmann. Mais les Ukrainiens ont surpris la France, pas assez concentrée, et égalisé après la pause.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Sous le regard dépité des Bleus, les Ukrainiens exultent après leur égalisation à l'occasion de la première journée des éliminatoires pour la Coupe du monde 2022, mercredi 24 mars 2021. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Qu’il semble loin ce festival d’octobre. Contre cette même Ukraine, l’équipe de France de football s’était alors amusée, s’imposant très largement 7 buts à 1 contre ces Jaune et Bleu. Mais ce soir du 7 octobre 2020, la rencontre avait compté pour du beurre. À l’inverse de cette reprise finalement poussive, de ce mercredi 23 mars 2021, où les Bleus ont déjà laissé échapper deux points dans la course à la qualification au Mondial 2022 au Qatar. Un petit couac d'entrée pour Didier Deschamps et ses troupes qui n’ont pas réussi à retrouver des couleurs après l’égalisation ukrainienne à l’heure de jeu.

Griezmann, du velours gâché

Pourtant, la lumière a jailli. Rapidement, les Français ont joué leur partition avec assurance, et l’idée d’aller chercher leur adversaire grâce à un pressing toujours plus intense et encore plus haut semblait fonctionner. Les allers-retours incessants de Benjamin Pavard, longtemps infatigable mais finalement peu efficace, combinés aux débordements virevoltants de Kingsley Coman (11e, 14e, 27e, 39e et 46e) ont fait très mal à une Ukraine recroquevillée comme si sa survie en dépendait. Et évidemment, le mur est tombé (19e). Sur une merveille de tir brossé du gauche, Antoine Griezmann trompait Heorhiy Bushchan pour inscrire son 34e but en sélection, le propulsant dans le même temps à la quatrième place des meilleurs buteurs de l’histoire des Bleus à égalité avec David Trezeguet.

L’attaquant du Barça, justement, a tout tenté pour dynamiter ses Bleus. Positionné en faux numéro neuf derrière Olivier Giroud, Griezmann aurait pu être celui qui allait permettre à cette équipe de France de l’emporter tant sa patte gauche et sa faculté à mener le front avec brio l'ont d'abord fait rayonner. Mais finalement bien muselé, trop esseulé, et trop imprécis à l’image de ses coéquipiers (3 tirs cadrés seulement sur 17 tentatives), il n’a pas pu se muer en héros comme il a pu le faire à moult reprises ces dernières années.

Mbappé et Giroud n’étaient pas là

La faute, déjà, à des Ukrainiens jamais paniqués. Pourtant dominée à outrance par la France, l’Ukraine d’Andriy Shevchenko a patienté, attendant son tour tranquillement et, comme si le calme sur le banc de l’ancienne star du Milan le prédisait presque, ce qui devait arriver, arriva. Car la réussite, si elle a fui des Bleus de plus en plus endormis, a permis à l’Ukraine d’égaliser. Sur une frappe sans danger de Sydorchuk, c’est Kimpembé qui a finalement dévié le ballon dans son propre but (1-1, 57e). La faute aussi à des joueurs majeurs jamais influents. Que ce soit Kylian Mbappé, rarement aussi transparent, ou Olivier Giroud, jamais dans le bon tempo ou placé comme il sait si bien le faire, aucun n'a pu sonner la moindre révolte tricolore.

Engluée dans un faux rythme inquiétant jusqu'au terme, incapable de se créer la moindre occasion, cette équipe de France a ensuite balbutié son football. Et si N'Golo Kanté a bien prouvé qu'il avait retrouvé des jambes, et son meilleur niveau avec 122 ballons touchés dans l'entrejeu, cela n'a pas suffi à remettre ses coéquipiers dans le bon sens. Au contraire, les Ukrainiens se sont même permis quelques envolées ici et là, heureusement pour Didier Deschamps et ses troupes, sans véritable gravité. Enfin ça, c'est en novembre prochain, quand il s'agira de faire le comptage final, qu'on saura vraiment si ce match nul en tous points a coûté cher. D'ici là, les Bleus devront sortir de leur sommeil profond.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.