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Equipe de France : Aouar, Upamecano et Camavinga, des nouveaux venus relativement attendus

Plutôt adepte de la stabilité, Didier Deschamps a surpris son monde pour la première liste post-Covid. Pour affronter la Suède et la Croatie début septembre, le sélectionneur des Bleus a notamment fait appel à trois petits nouveaux : Houssem Aouar (Lyon), Dayot Upamecano (Leipzig) et Eduardo Camavinga (Rennes). Des nouveaux venus qu’on imaginait déjà en Bleus. Explications.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Houssem Aouar sous le maillot des Espoirs (MATTEO CIAMBELLI / NURPHOTO)

• Houssem Aouar, le plus attendu

Auteur d’un Final 8 de Ligue des champions époustouflant avec l’Olympique lyonnais, Houssem Aouar vit un été très ensoleillé. Seul nuage venu le gâcher : l’élimination de l’OL en demi-finale contre le Bayern Munich. Mais pour sécher ses larmes, le milieu de terrain des Gones peut compter sur Didier Deschamps qui l’a convoqué pour la première fois en équipe de France A, lui l’habitué des Espoirs. "On le suivait depuis un bon moment. Vous connaissez la relation étroite, le tremplin entre les Espoirs et les A. J’échange beaucoup avec Sylvain Ripoll", a d’ailleurs reconnu Deschamps.

A 22 ans, l’homme aux 137 matches professionnels avec l’OL va enfin goûter aux joies du groupe France, après 13 matches en Espoirs. "Il est plutôt polyvalent, il peut jouer milieu offensif axial ou de côté. Aujourd’hui, il est plus performant offensivement que défensivement. Il a montré beaucoup de chose intéressantes", a analysé Deschamps, avant de compléter : "La qualité technique dans l’utilisation du ballon, il l’a toujours eue. Il a une habileté technique et est capable de marquer des buts. Il a amené plus de continuité dans ses performances". Une régularité enfin trouvée qui lui ouvre pour la première fois les portes de l’équipe de France, où il a une vraie carte à jouer, notamment sur la gauche du milieu.

• Dayot Upamecano, le roc de Leipzig

L’Allemagne le connaît depuis janvier 2017. L’Europe l’a découvert le 13 août dernier, lors du quart de finale entre le RB Leipzig et l’Atletico de Madrid, qu’il a muselé à lui tout seul. La France va enfin le découvrir début septembre, puisque Didier Deschamps l’a convoqué pour affronter la Suède et la Croatie en Ligue des Nations. Une demie surprise pour le défenseur de 21 ans, exilé en Autriche dès 2015, puis en Allemagne à parti de janvier 2017, passé par toutes les sélections de jeunes. "C’est un joueur qu’on suit depuis un bon moment", a d’ailleurs reconnu Didier Deschamps.

Formé à Valenciennes, le natif d’Evreux s’est éloigné des radars du foot français dès 2015, à seulement 17 ans, lors de son départ au Red Bull Salzbourg contre 2,2 millions d’euros. A peine une saison et demie plus tard, il s’engageait avec le grand frère de la fratrie Red Bull : Leipzig, où il s’est très vite imposé dans l’axe droit de la défense. A tel point que son nom revenait régulièrement lors des annonces de liste de Deschamps, sans jamais y figurer, face à l’incroyable concurrence à ce poste. Mais cette fois, le vent a tourné pour Upamecano, étincelant lors du Final 8 de C1 avec Leipzig : "Il est fort athlétiquement, il va vite, et le ballon, ce n’est pas un soucis pour lui. Il est jeune, mais j’ai senti que c’était le moment pour le préparer. A lui de maintenir ce niveau, il a encore une marge de progression", a prévenu Didier Deschamps, qui semble en faire un joueur d’avenir. 

• Eduardo Camavinga, mieux vaut tôt que jamais

Dix-sept ans, neuf mois et dix-sept jours. C’est simple : si Eduardo Camavinga entre en jeu contre la Suède ou la Croatie, il deviendra le plus jeune joueur de l’équipe de France d’après-guerre. Seul Julien Verbrugghe aura fait mieux que lui en portant le tricot frappé du coq le 1er novembre à seize ans, dix mois et six jours, le 1er novembre 1906. Même Kylian Mbappé n’a pas été aussi précoce, arrivant en Bleu à « seulement » dix-huit ans et deux mois. C’est dire la performance réalisée par le jeune espoir rennais, appelé en remplacement de Paul Pogba, testé positif au Covid-19. 

"Je connais bien son entraîneur et Guy le connait encore mieux", a plaisanté Didier Deschamps au moment de justifier ce choix, alors que Julien Stéphan, le fils de son adjoint Guy Stéphan, dirige Camavinga à Rennes. Mais le sélectionneur a très vite retrouvé son sérieux : "Ce n’est pas pour ça qu’il est là. Ça arrive peut-être tôt, mais tôt ou tard il y serait venu. Ce qu’il est capable de faire, ce qu’il a fait la saison dernière, en terme de personnalité sur le terrain, ça se ressent. A Rennes, l’équipe n’est pas la même en son absence. Il faudra être vigilant dans son évolution, mais il a un potentiel qui l’amènera à faire partie intégrante de cette équipe tôt ou tard. C’est un plaisir de pouvoir l’avoir avec nous", a salué le sélectionneur. Moins d’un an après avoir été naturalisé français, Camavinga, arrivé d’Angola à trois ans, va pouvoir défendre ses nouvelles couleurs et encore un peu plus affoler les géants européens qui lui font les yeux doux, le Real Madrid de Zidane en tête.

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