Equipe de France : deux frères sous la tunique bleue, les Hernandez prêts à refaire l'histoire
Les deux frères pourraient jouer ensemble lors du Final Four de la Ligue des Nations, début octobre. Une particularité qui compte quelques précédents.
Il était une fois, deux frères. En conférence de presse, jeudi 30 septembre, Didier Deschamps a prononcé les noms de Lucas et Théo Hernandez. Les frangins, tous deux formés à l'Atlético de Madrid, vont donc se retrouver sous la tunique bleue. Si Lucas (25 ans, 28 sélections) est un habitué de Clairefontaine, Théo (23 ans, 1 sélection) découvre à peine le niveau international.
Lors de sa seule cape, en septembre, le joueur de l'AC Milan n'avait pu être associé à son ainé, alors blessé. Provisoirement reportée, leur association pourrait donc se produire ce mois-ci. Aligné au poste de latéral gauche dans une défense à quatre en Lombardie, Théo Hernandez a été mentionné comme milieu de terrain par Deschamps. "Il n'est ni défenseur ni attaquant, je l'ai donc mis dans la liste des milieux", a souri le sélectionneur. Contre la Finlande, il avait été aligné au poste de piston, dans une animation en 3-5-2.
Un dispositif qui permettrait à Lucas d'occuper un rôle de défenseur central, lui qui a quasi systématiquement été utilisé à gauche en sélection. "Il est capable de jouer aux deux postes", a indiqué Deschamps. Et l'ancien coach marseillais de rappeler le passif de son joueur : "il est formé en défenseur central, même s'il a plus été amené à jouer latéral". Cette saison, il a disputé ses cinq matches au Bayern dans l'axe.
Les joueurs qui disputeront le "FINAL 4" de la Ligue des Nations #FiersdetreBleus pic.twitter.com/lEqJODAmF5
— Equipe de France (@equipedefrance) September 30, 2021
Les frères Revelli, dernier précédent
Une fratrie réunie en Bleu, c'est une première depuis mars 1974 et les frères Revelli. Un destin international aux fortunes diverses : si Hervé, né en 1946, a connu 30 capes (15 buts), son cadet Patrick, cinq ans de moins, n'a porté le maillot frappé du coq qu'à cinq reprises, pour un petit but. Ensemble, ils ont disputé 90 minutes contre le Danemark (3-0, dont un but d'Hervé), puis 25 minutes contre la Roumanie (1-0). C'est surtout avec Saint-Etienne que les Revelli se sont distingués. Sept ans durant, ils ont animé le front de l'attaque des Verts, y compris lors de la finale mythique campagne de Coupe des champions en 1976.
Avant cet épisode de courte durée, il faut remonter aux années 30 pour trouver la trace de cas similaires. Si Lucien Laurent est resté dans la postérité comme premier buteur de l'histoire d'une Coupe du monde, en 1930, l'ailier droit avait un frère, Jean. Egalement du voyage en Uruguay, ce dernier n'y a pas disputé le moindre match. Les frangins, un temps coéquipiers au CA Paris, n'ont joué qu'une fois ensemble, contre l'Italie en 1932.
C'est également contre la Squadra Azzurra qu'Alexis et Pierre Mony ont été réunis chez les Bleus, en 1920. Une première pour un calvaire, avec neuf buts encaissés (défaite 4-9). Facheux, surtout lorsque l'on évoque deux défenseurs. Une seule sortie pour une défaite, un sort également connu par les frères Victor et Julien Denis, en 1908 contre les Pays-Bas (1-4). Avec, cas unique jusque-là, un remplacement de Julien par Victor.
Enfin, les deux frères Georges et Charles Bilot sont entrés dans la légende en prenant part, au tout premier match de l'équipe de France contre la Belgique, le 1er mai 1904 (3-3). Là aussi, un cas sans lendemain.
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