Ăquipe de France fĂ©minine : la nouvelle gĂ©nĂ©ration prĂȘte Ă prendre le flambeau
Les Bleues, qui se déplacent en GrÚce vendredi, commencent les éliminatoires de la Coupe du monde 2023 avec un effectif rajeuni.
Place Ă la jeunesse chez les Bleues. Amandine Henry et EugĂ©nie Le Sommer restĂ©es Ă quai, c'est dĂ©sormais une toute nouvelle gĂ©nĂ©ration qui est prĂȘte Ă se montrer en Ă©quipe de France. DĂ©sormais, le groupe tricolore compte seulement trois trentenaires : Wendie Renard, Charlotte Bilbault (31 ans) et Kenza Dali (30 ans). Dix joueuses, qui sont prĂ©sentes en GrĂšce vendredi 17 septembre, n'Ă©taient pas du dernier Mondial, en 2019. Celles-ci affichent, en moyenne, 22 ans et 5 sĂ©lections.
Je viens d'apprendre avec beaucoup de déception ma non-sélection pour le prochain rassemblement de l'Equipe de France.
â EugĂ©nie Le Sommer (@ELS_9_FRANCE) September 9, 2021
Je continuerai comme je l'ai toujours fait pendant ma carriĂšre de travailler dur et de tout donner avec mon club pr y retourner
Merci pr votre soutien pic.twitter.com/EZwYwNwudN
Un renouvellement générationnel
Parmi ces nouvelles tĂȘtes se trouvent des joueuses de grand talent, dĂ©jĂ installĂ©es dans l'Ă©quipe. Marie-Antoinette Katoto (116 buts en 130 matches avec le PSG, 10 en 17 capes avec les Bleues) fait figure d'incontournable. Grace Geyoro (24 ans, 40 sĂ©lections) n'avait quasiment pas jouĂ© pendant le Mondial, et est dĂ©sormais titulaire au milieu du terrain.
D'autres, moins mĂ©diatisĂ©es, pointent aussi le bout de leur nez. "Elisa de Almeida, c'est une vraie rĂ©vĂ©lation, indique à  franceinfo: sport Marinette Pichon, ancienne internationale dĂ©sormais consultante pour France TĂ©lĂ©visions. Elle est sur une phase exponentielle, c'est une joueuse simple et rigoureuse dans le jeu." La dĂ©fenseuse (10 sĂ©lections), qui vient de signer au PSG en provenance de Montpellier, va pouvoir se frotter au gratin europĂ©en chaque saison.Â
Trois grandes compétitions en trois ans
Cette génération, Gilles Eyquem la connaßt par coeur. Désormais à la retraite, il a été sélectionneur des équipes de jeunes entre 2012 et 2019. "Ces filles ont connu des parcours intéressants en compétitions de jeunes, développe-t-il. C'est logique qu'elles commencent à apparaßtre chez les A, surtout qu'elles jouent toutes en D1 dans des clubs intéressants."
Sandy Baltimore (21 ans), Ella Palis, Léa Khelifi (22 ans) et Kessya Bussy (20 ans) sont aussi amenées à prendre le relais des anciennes stars. La gauchÚre parisienne a déjà inscrit deux réalisations sur ses premiers matches en bleu. "Sandy, était timide, restait parfois en retrait. Elle a l'air de s'épanouir aujourd'hui, que ce soit en club ou en sélection. Je pense qu'elle va grandir vite", prédit Gilles Eyquem.
Sandy Baltimore marque pour sa premiÚre sélection en Equipe de France ! 11-0 #FRAKAZ #FiersdetreBleues pic.twitter.com/1mz0QDkcpJ
â Equipe de France (@equipedefrance) December 1, 2020
Tout juste retraité, ce dernier a été champion d'Europe en 2019 avec les moins de 19 ans. Quatre joueuses qui étaient de l'aventure - Melvine Malard et Oriane Jean-François, en plus de Baltimore et Bussy - ont déjà été sélectionnées par Diacre. "C'est bien de faire appel aux jeunes, cela amÚne une dynamique positive. Mais il ne faut pas les lùcher toutes seules, il faut maintenir un équilibre entre les anciennes, expérimentées, qui les aident à progresser", complÚte Eyquem. Wendie Renard, qui devrait récupérer le brassard en GrÚce, pourrait jouer ce rÎle.
"Il leur faut du temps de jeu et de l'expérience internationale pour élever leur niveau. Il y a aussi une volonté de la sélectionneuse de construire un groupe fondé sur un certain nombre de joueuses."
Marinette Pichonfranceinfo: sport
Avec trois compétitions en trois ans - Euro 2022, Mondial 2023 et Jeux olympiques 2024 - la logique d'un groupe fondé sur le long-terme a du sens. D'autres jeunes joueuses pourraient frapper à la porte des Bleues. "On a un tel vivier, s'est d'ailleurs réjouie Corinne Diacre en conférence de presse. Il ne faut pas oublier que nos jeunes qui ont fait la Coupe du monde U20 en 2018 arrivent vraiment à maturité."
De lĂ Ă voir cette nouvelle gĂ©nĂ©ration dĂ©finitivement prendre le pouvoir ? "Tout va dĂ©pendre de la performance des Bleues, conclut Marinette Pichon. Si elles trĂ©buchent, la sĂ©lectionneuse va devoir rĂ©flĂ©chir, car on parle de performance sportive avant tout."Â
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