Equipe de France : incapables de marquer dans le jeu en 2024, les Bleues ne trouvent plus l'inspiration

A un mois et demi des Jeux olympiques, la défaite contre l'Angleterre a montré certaines limites dans le plan de jeu des Bleues, mardi.
Article rédigé par Gabriel Joly - Envoyé spécial à Saint-Etienne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Hervé Renard lors de la défaite des Bleues contre l'Angleterre à Saint-Etienne, le 4 juin 2024. (JEFF PACHOUD / AFP)

Une faille révélée au grand jour. Après trois succès de rang, l'équipe de France s'est pris les pieds dans le tapis lors du match retour contre l'Angleterre comptant pour les qualifications de l'Euro 2025 (2-1), mardi 4 juin à Saint-Etienne. Logiquement battues, les Bleues ont montré qu'elles pouvaient se retrouver en grande difficulté lorsqu'elles n'arrivaient pas à se procurer assez de munitions sur phases arrêtées.

Le constat est simple : en 2024, la sélection n'a tout simplement pas marqué sur une action construite (sept réalisations au total), tandis qu'onze de ses quatorze derniers buts ont été inscrits à la suite d'un coup de pied arrêté. Cette fois encore, la réduction de l'écart est venue d'un pénalty, transformé par Kadidiatou Diani.

Sur le manque d'inspiration de ses joueuses dans le jeu, Hervé Renard a balayé le sujet, mettant la défaite sur le compte d'une première période "indigne de l'équipe de France". "En deuxième mi-temps, elles se sont trouvées. La résultante d'un pénalty, c'est quand on pousse à faire des fautes dans une surface de réparation", a-t-il pragmatiquement répondu. Et d'ajouter : "On a des occasions, il faut les concrétiser et être efficaces. La gardienne a été plus efficace en deuxième mi-temps".

Une seule frappe cadrée dans le jeu

En dehors du pénalty obtenu par Grace Geyoro, les Bleues n'ont pourtant cadré qu'une seule frappe sur neuf. Le différentiel avec les circuits huilés des Anglaises, quand Lauren Hemp et Beth Mead ont arrosé la surface française de centres en première période, a été criant. "On se trouve un peu moins, mais il faut continuer à travailler ensemble", a estimé l'attaquante Kadidiatou Diani au moment de commenter sa relation sur le terrain avec Marie-Antoinette Katoto. Une association moins en vue cette saison avec les Bleues, alors qu'elle était déterminante quand les deux évoluaient encore ensemble au Paris Saint-Germain, jusqu'en 2023.

"On a vu les difficultés et on va travailler pour les prochains matchs. C'était compliqué, on a eu du mal à garder le ballon. Je trouvais que l'on balançait un peu trop souvent, surtout en première mi-temps", a ajouté Kadidiatou Diani, "pas inquiète" pour la suite. Reste que le staff tricolore n'a pour l'instant pas trouvé de solution pour mettre fin à ce mal récurrent. Les associations au milieu changent régulièrement, sans qu'elles ne parviennent à contrôler l'entrejeu lorsque l'adversaire presse.

Et à force de voir les Bleues n'être dangereuses que sur phases arrêtées, leurs adversaires pourraient finir par trouver une parade. A commencer par la Suède, à Dijon le 12 juillet, puis l'Irlande chez elle, le 16 juillet, en éliminatoires de l'Euro. Autrement dit, l'animation offensive sera le secteur majeur à travailler à partir du 24 juin, date du début de la préparation pour les Jeux. 

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