Equipe de France : Karim Benzema, crise à la FFF, capitanat... Ce qu'il faut retenir de la conférence de rentrée de Didier Deschamps

Pour Didier Deschamps et les Bleus, la rentrée s'effectue en mars. En marge de l'annonce, jeudi 16 mars, de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter les Pays-Bas et l'Irlande lors des éliminatoires de l'Euro 2024, le sélectionneur tricolore a été interrogé, en conférence de presse, sur la large actualité autour de l'équipe de France.

Pendant une grosse demi-heure, Didier Deschamps a pris le temps, n'éludant presque aucun sujet, pas même celui de l'éviction de sa consœur Corinne Diacre sur le banc des féminines. Mais il n'a pas voulu alimenter la polémique autour de la réaction de Karim Benzema à la suite de ses propos. Voici ce qu'il faut retenir de cette conférence de presse de rentrée.

Le cas Benzema : "Un sujet clos" 

Après être revenu sur la blessure prématurée de Karim Benzema en amont du dernier Mondial la semaine dernière dans le Parisien, Didier Deschamps a été invité à réagir aux réactions du Ballon d'Or, ironique à son égard sur les réseaux sociaux. "C'est un sujet clos, derrière, je ne vais pas re-commenter quoi que ce soit", a d'abord botté en touche le sélectionneur. "C'est un sujet qui vous intéresse et qui peut amener des débats et polémiques. Très tranquillement, j'ai eu à m'exprimer pour dire ce qu'il s'était passé. Libre à vous de débattre, ça fait partie de votre travail entre guillemets. Moi, l'important, c'est l'avenir et les 23 (joueurs) que vous connaissez."

Relancé une seconde fois, Didier Deschamps a de nouveau esquivé le sujet : "Les perturbations, on en a connues, il y en a toujours eues. Vous n'aurez pas un mot de plus de ma part. J'ai pris la parole pour dire ce qu'il s'était passé. Aujourd'hui, c'est derrière, rien ne me fera reparler de ce sujet". Il faudra donc attendre la prise de parole de Karim Benzema pour en savoir plus. Pour le moment, l'attaquant s'est contenté d'une story Instagram commentée notamment d'un "Mais quelle audace", accompagnée d'une émoticône de clown. 

Départ de Noël Le Graët : "Je m'adapte"

Prolongé par Noël Le Graët jusqu'en 2026, après la Coupe du monde, Didier Deschamps s'attendait à être interrogé sur le départ de son ex-président, dont il était proche. Mais ce changement d'organigramme a été minimisé par le sélectionneur : "Je n’appréhende pas, mais je m’adapte. J’ai des échanges et un fonctionnement qui peut être différent et j’ai rencontré à plusieurs reprises le président Philippe Diallo. On a un intérêt commun, c’est que l’équipe de France marche bien. Ce n’est pas quelque chose qui me pèse, je prends acte et je m’adapte."

Le brassard : "Ça passera par des discussions internes"

Hugo Lloris ayant pris sa retraite internationale, tout comme le vice-capitaine Raphaël Varane, Didier Deschamps doit désigner un nouveau capitaine lors du prochain rassemblement. Mais le sélectionneur n'a pas encore finalisé son choix. "Il y a en certains que je retiens comme capitaine possible. Evidemment, Kylian Mbappé en fait partie, mais ça passera par des discussions avec eux avant que je ne prenne ma décision. Il y a une responsabilité par rapport au fait d’être capitaine, avec des obligations un peu plus importantes", a prévenu Deschamps.

Après la question d'un journaliste italien, on sait en revanche qu'il ne s'agira pas d'Adrien Rabiot : "Même s’il a une certaine expérience, on se connait bien, il a une forme de leadership aussi, mais je ne sais pas s’il a réellement envie du capitanat. Qu’il reste comme il est, ce sera déjà très bien", a souri le sélectionneur, qui a aussi précisé qu'il ne ferait pas de test ni de capitanat tournant, sa décision sera définitive : "Pour le capitaine, je préfère avoir un choix bien défini".

Eviction de Corinne Diacre : "Ça me gêne"

Au terme d'une conférence de presse qui l'aura vu aborder nombre de sujets annexes - il a même été interrogé sur la santé du football italien, et la possible vente du Stade de France en 2025 - Didier Deschamps a été invité à réagir à la crise qui secoue l'équipe de France féminine. Le sélectionneur n'a visiblement que peu apprécié le sort réservé à sa consœur, Corinne Diacre, démise de ses fonctions sous la pression d'une partie du vestiaire. 

En maniant parfaitement l'art de l'aphorisme, il a donné son avis sur la question par une réponse laconique, mais qui en dit long : "Il faut que je pèse chaque mot. Je n’ai pas les tenants et les aboutissants, je ne sais pas s’il y avait une bonne décision. Mais en tant que sélectionneur, sur la forme, ça me gêne. (Silence) Je ne vais pas en dire plus, mais vous m’aurez compris."