Eric Abidal met aussi un terme à sa carrière internationale
La décision de Franck Ribéry en a surpris plus d'un, celle de Samir Nasri un peu moins vu le passé récent du joueur chez les Bleus, en revanche lorsqu'Eric Abidal a décidé de renoncer aux Bleus, cela répond à une certaine logique. L'ancien défenseur de Monaco a annoncé sa retraite internationale sur les ondes de la radio catalane, la RAC 1. "C'est le moment de fermer cette porte. Ne pas être au Mondial a été une déception car je voulais finir sur une bonne note. Si j'ai lutté comme je l'ai fait jusqu'à aujourd'hui, c'était pour dire au revoir à la sélection pendant la Coupe du monde. Mais cela ne s'est pas fait", a déclaré le défenseur.
A 34 ans, il aura donc joué le dernier de ses 67 matches avec les Bleus en Ukraine lors du barrage aller (défaite 2-0). Une défaite et une prestation qui auront sonné le glas de ses ambitions mondiales. Quatre jours plus tard, Deschamps alignait Raphaël Varane et Mamadou Sakho, la France s'imposait 3-0 et s'envolait pour le Brésil. Eric Abidal ne sera plus jamais convoqué chez les Bleus après la soirée historique de Saint-Denis, la faute à une fin de saison beaucoup moins convaincante avec Monaco.
Dix ans de haut et de bas
Son histoire chez les Bleus prend fin pratiquement dix ans jour pour jour après ses débuts. Alors tout nouveau joueur de l'OL, il est appelé par Raymond Domenech pour le match de reprise de l'équipe de France face à la Bosnie-Herzégovine, juste après un Euro 2004 décevant après lequel Bixente Lizarazu a pris sa retraite. D'abord latéral gauche, c'est là qu'il va exploser et faire son trou chez les Bleus au point d'être titulaire lors du Mondial 2006, son sommet sous le maillot frappé du coq. Avec Sagnol, Thuram et Gallas, il forme un quatuor ultrasolide qui mènera - avec Zidane - les Bleus jusqu'en finale.
La suite serra beaucoup moins belle entre un Euro 2008 médiocre à l'image de l'équipe - élimination au premier tour - où il se fera expulsé et coûtera un penalty lors du dernier match de poule face à l'Italie. Deux ans plus tard, au Mondial 2010, si on ne sait pas vraiment quel rôle il aura joué dans le triste épisode de la grève - il faisait partie des cinq mutins convoqués par la FFF après les faits -, il passe à côté de son Mondial et refuse de participer au dernier match contre l'Afrique du Sud, visiblement secoué par les événements. Blanchi par la FFF, il sera à nouveau convoqué par Laurent Blanc, qui le remettra à gauche, pour l'Euro 2012, puis par Deschamps qui voulait s'appuyer sur son expérience pour encadrer les jeunes. Cela n'aura duré qu'un temps, ce dernier a fini par rattraper Abidal qui a décidé de dire stop.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.