France - Angleterre : des retrouvailles à nouveau endeuillées
Les rencontres entre la France et l'Angleterre ont toujours été particulières, certes plus au rugby qu'au football. La rivalité historique entre les deux pays donne de l'enjeu à des matches qui souvent n'en comportent pas. Mais ce soir, la rivalité passe au second plan, bousculée par des questions sportives autour des Bleus et les hommages aux victimes des attentats de Manchester et de Londres.
Les Bleus dans le flou
Tout part d'un rendez-vous manqué vendredi soir. Alors qu'ils avaient l'occasion de prendre six points d'avance sur la Suède dans la course à la qualification pour le Mondial 2018, la défaite en Scandinavie (2-1) les fait descendre à la deuxième place, à la différence de buts (deux réalisations de plus pour la Suède). Ce résultat rebat les cartes dans le groupe de qualification, mais aussi dans le groupe des Bleus. Par exemple, l'indéboulonnable Moussa Sissoko, titulaire malgré une saison blanche dans le placard de Tottenham, semble bien moins "boulonné" après sa terne prestation. Et la rotation annoncée ce soir, où le Monégasque Thomas Lemar, le Londonien N'Golo Kanté et le Barcelonais Samuel Umtiti pourraient débuter, donne une occasion de se montrer. Et si Didier Deschamps tient toujours religieusement à la stabilité du groupe et du XI de départ, il reste avant tout un pragmatique.
Voir sur Twitter
Voir sur Twitter
Le cas Lloris
Benoît Costil aurait lui aussi aimé se montrer et renforcer son statut de numéro deux des Bleus. Et il aurait sans doute été titulaire contre l'Angleterre sans l'erreur d'Hugo Lloris contre la Suède, coupable d'une relance directement sur Ola Toivonen sur le deuxième but suédois (90e). Pour remettre immédiatement en scelle son portier, Didier Deschamps devrait le reconduire ce soir. Benoit Costil verrait alors son temps de jeu réduit à une mi-temps, voire à zéro. Le néo-Bordelais n'avait de toute façon que peu de chances de bousculer la hiérarchie, mais on ne crache jamais sur une sélection.
Une ambiance marquée
Mais le contexte sportif devrait paraître secondaire ce soir. Malheureusement, et pour la deuxième fois d'affilée, le début de match sera l'occasion d'un hommage aux victimes du terrorisme. Aux 130 victimes de Paris, honorées à Londres le 17 novembre 2015, succèdent les 28 de Manchester et Londres. A Wembley, les supporters anglais avaient alors entonné la Marseillaise. Les fans français devraient leur rendre la pareille aujourd'hui, alors que les paroles de God Save The Queen seront diffusées sur les écrans géants. "Ce pays le mérite" a déclaré Blaise Matuidi en conférence de presse. "Ce sera avec grand plaisir. On sera aussi en soutien de ce pays avec ce qu'il s'est passé" a ajouté le Parisien.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.