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France-Belgique : les Bleus veulent finir l'année en beauté

La saison a été longue pour les internationaux français mais il faut fournir un dernier effort avec la première des deux rencontres amicales dimanche contre la Belgique au Stade de France. A un an de l'Euro organisé à la maison, les Bleus sont toujours en quête de repères face à une équipe qui s'annonce comme l'un des épouvantails de la prochaine compétition internationale. Un test bien plus important que celui du 13 juin face à l'Albanie.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Les joueurs français Alexandre Lacazette, Morgan Schneiderlin, Geoffrey Kondogbia et Olivier Giroud

Le timing n'est pas forcément idéal. La saison 2014/2015 a été longue et harassante. Pour tout le monde, mais cette affiche France-Belgique au stade de France vaut le détour. Elle n'a pas la saveur du France-Brésil au printemps dernier, mais les Diables Rouges de Marc Wilmots ne sont plus les premiers venus. Ces matches de fin de saison sont souvent une plaie pour le sélectionneur qui doit recourir à des trésors d'ingéniosité pour motiver ses troupes, mais cette affiche face à la Belgique est une rencontre qui peut marquer. Car on est à un an de l'Euro et que la Belgique en sera un des très sérieux outsiders. Il faudra compter sur elle en France l'été prochain. Quart de finaliste du Mondial-2014, comme la France, la Belgique possède des arguments et des individualités que Didier Deschamps peut lui envier.

Eden Hazard, le meilleur joueur de la saison en Premier League, Kevin De Bruyne, qui a explosé avec Wolfsburg cette saison, Marouane Fellaini, Alex Witsel, Vincent Kompany, Thibaut Courtois : voilà des joueurs qui feraient rêver n'importe quel sélectionneur et qui font de Marc Wilmots un homme heureux à la tête des Diables Rouges. La toute récente promotion de ses troupes au 2e rang du classement Fifa, juste derrière les champions du monde allemands, suffit à situer le niveau de cette équipe, en tête de son groupe de qualification à l'Euro avant de se  déplacer au pays de Galles, vendredi. La France est donc prévenue, d'autant que son dernier face-à-face avec une  nation majeure s'était soldé par un cuisant revers à domicile. La défaite 3-1 concédée face au Brésil de Neymar a fait l'effet d'un rappel à l'ordre après  les succès de prestige acquis aux dépens de l'Espagne (1-0) et du Portugal  (2-1) au lendemain du Mondial brésilien.

Doute à dissiper

Il y a donc un petit doute à dissiper malgré l'absence de trois éléments majeurs, l'attaquant Karim Benzema, blessé (cuisse), et les deux joueurs de la Juventus Turin Patrice Evra et Paul Pogba, qui ne rejoindront le groupe  qu'après la finale de la Ligue des champions contre le FC Barcelone.  Pour certains Bleus, c'est aussi le moment de se racheter sur le plan individuel. Raphaël Varane se doit d'effacer la désagréable impression laissée fin mars contre la Seleçao. Le jeune défenseur du Real Madrid (22 ans, 19 sélections, 2 buts) est l'un des grands espoirs de la planète à son poste et Didier Deschamps en a fait  l'incontestable patron de son arrière-garde depuis deux ans. Mais Varane doit  encore "muscler son jeu", selon l'expression immortalisée par Aimé Jacquet, et  le souvenir de sa faute de marquage sur l'Allemand Matt Hummels en quart de  finale de la Coupe du monde plane toujours au-dessus de sa tête.

Son compère de l'axe, Mamadou Sakho (25 ans, 25 sélections, 2 buts), en manque de temps de jeu à Liverpool, sera également à surveiller. Les deux  bolides Hazard et De Bruyne seront les juges de paix parfaits pour évaluer de nouveau le potentiel de la paire défensive française.  L'autre interrogation concerne l'animation offensive, orpheline de Benzema. Olivier Giroud (28 ans, 37 sélections, 10 buts), sa doublure attitrée, ne devra pas se manquer alors qu'Alexandre Lacazette (24 ans, 6 sélections, 1 but), meilleur buteur de Ligue 1 et auteur de sa première réalisation en sélection contre le Danemark (2-0, le 29 mars), aspire à bouleverser la hiérarchie.  C'est donc un rendez-vous à prendre très au sérieux pour l'équipe de France, qui sait qu'une contre-performance de plus installerait un climat  d'incertitude assez malvenu à douze mois tout juste du début de l'Euro-2016 organisé à la maison.

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