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France-Belgique : Les chantiers de Deschamps à un an de l'Euro

Les deux dernières rencontres amicales de la saison contre la Belgique dimanche et l'Albanie samedi prochain sont un laboratoire pour Didier Deschamps qui prépare encore et toujours l'Euro. Ce match au Stade de France contre les Diables Rouges est la première étape d'un parcours qui doit mener les Bleus jusqu'au 10 juin 2016, date de l'ouverture de l'Euro.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps

Gare à la démobilisation

Afin de les garder sous pression au maximum, Deschamps ne cesse de répéter qu'il souhaite voir ses joueurs aborder les matches amicaux d'ici l'Euro comme des rencontres de qualification. Si les affiches de gala contre l'Espagne (1-0), le Portugal (2-1), le Brésil (défaite 3-1) ou la Belgique (dimanche) sont sources naturelles de  motivation, les autres rendez-vous le sont beaucoup moins. Mais DD n'en a cure et tient à garder éveillées ses troupes en toutes circonstances car "l'équipe de France est au-dessus de tout". La convocation de Patrice Evra et Paul Pogba, pourtant mobilisés par la finale de la Ligue des champions avec la Juventus Turin contre le FC Barcelone  le 6 juin, s'inscrit dans cette logique. Pas de passe-droit donc, car le sélectionneur tient à entretenir la flamme  née au Brésil: "On a de plus en plus d'informations sur les joueurs qui peuvent  peaufiner leurs automatismes, mais on a bien sûr encore une bonne marge de  progression. C'est bien qu'on connaisse des périodes de difficulté aussi. Il y a un excellent état d'esprit qui est là et les joueurs apprécient le soutien du  public, la proximité avec les gens. Il faut tout faire pour maintenir cela. On est en progression, mais la vraie réponse, on ne l'aura que dans un an."

L'attaque, chantier permanent

Depuis la Coupe du monde, seuls deux néophytes ont intégré le groupe France: Nabil Fekir et Paul-Georges Ntep. Deux attaquants. Car "c'est là où on gagne les matches et c'est ça qui m'intéresse", argue Deschamps. "S'il y a des joueurs dans ce secteur qui me semblent pouvoir apporter quelque chose de différent, par leur profil et leurs qualités, je me laisse  cette possibilité de les appeler", a-t-il ajouté lundi. Fekir comme Ntep sont de ceux-là car ils offrent "de la percussion, de la vitesse et évoluent aussi sur les côtés", à l'instar d'Antoine Griezmann "qu  était habitué à jouer sur une aile et évolue désormais en tant que deuxième attaquant, voire premier attaquant, et se montre très efficace", note DD. L'installation probable de Fekir en bleu et l'émergence de Ntep n'ont rien d'un hasard d'autant qu'un embouteillage se forme dans l'axe avec Karim  Benzema, Olivier Giroud et Alexandre Lacazette.

Janvier, date-butoir?

Pour le moment, le sélectionneur ne s'inquiète pas trop du faible temps de  jeu de certains de ses joueurs. Mais cette indulgence ne durera pas éternellement et Deschamps a mis une petite pression lundi sur les principaux intéressés en fixant une sorte de date-butoir : "janvier 2016, quand on va basculer dans le dernier semestre". "Ce sera important d'avoir du rythme et de la confiance. Je serai un peu plus attentif dans les quatre, cinq mois qui précèderont l'Euro", a-t-il précisé. La situation n'est pour l'instant dramatique pour personne mais Deschamps  sera particulièrement attentif au sort de plusieurs Bleus au statut précaire en club (Sakho, Cabaye, Sagna, Mangala, Debuchy, Rémy), sans oublier ceux susceptibles de changer d'air cet été et qui seront donc obligés de s'adapter à un nouvel environnement (Lloris, Pogba, Lacazette, Schneiderlin, Sissoko).

Quelle ouverture possible?

Les contours du groupe France sont déjà quasiment connus et le beau  parcours en Coupe du monde des Bleus, éliminés en quarts de finale par le futur champion du monde allemand, a permis de constituer un solide noyau dur. Depuis le retour du Brésil, le sélectionneur n'a d'ailleurs joué l'ouverture qu'à doses homéopathiques dont n'ont profité que le prodige  lyonnais Nabil Fekir (21 ans) et l'attaquant rennais Paul-George Ntep (22 ans). Est-ce le signe que les jeux sont faits concernant la liste des 23 pour l'Euro? "Il y a encore du temps et le secteur défensif peut aussi accueillir des joueurs qui peuvent répondre aux attentes", a nuancé Deschamps.

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