France-Bulgarie : pour Didier Deschamps, "la qualité du groupe est telle que la difficulté se présente dès l'entraînement"
À la veille du deuxième et dernier match de préparation des Bleus contre la Bulgarie, Didier Deschamps et Hugo Lloris ont insisté sur l'avantage d'avoir un groupe de 26 joueurs en vue de l'Euro 2021.
On le sait déjà, à chaque match de l’Euro, Didier Deschamps ne pourra pas inscrire trois de ses 26 joueurs sur la feuille de match. Voilà le défaut des listes élargies autorisées par l’UEFA pour prévenir d’éventuels forfaits liés à des cas de Covid-19. Alors forcément, le sélectionneur se doit de maintenir tout son groupe concerné, même si certains éléments pourraient ne pas disputer la moindre minute à l’Euro, comme Deschamps l'a rappelé en conférence de presse lundi 7 juin.
"Je le répète souvent à mes joueurs : vous êtes 26 mais vous êtes là", a martelé le sélectionneur à la veille du deuxième match de préparation des Bleus, face à la Bulgarie. Autrement dit, tout le monde aura sa chance. En réalité, certains devraient l’avoir plus que d’autres.
"Il n'y a pas de tension"
Après avoir fait tourner en cours de match face au pays de Galles mercredi dernier (3-0), Deschamps pourrait accorder un peu de moins de temps de jeu face à la Bulgarie à ceux qui partent avec une longueur de retard, afin de travailler les automatismes entre titulaires. "Ça ne peut pas être une revue d’effectif", a assuré le sélectionneur, qui pourrait se passer d’Adrien Rabiot et de Kingsley Coman, qui se sont entraînés à part, et de Lucas Hernandez, qui souffrait ces dernières heures de douleurs musculaires.
A la veille du match de prépa face à la Bulgarie au Stade de France, les Bleus ont quitté Clairefontaine pour s'installer à Enghien-les-Bains #FiersdetreBleus pic.twitter.com/3aQFO5fwAp
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) June 7, 2021
À seulement huit jours de l'entrée en lice à l'Euro de l'équipe de France, le sélectionneur ne fait plus de tests. En conférence de presse, il a insisté sur le découpage méticuleux de la préparation en deux phases distinctes, la dernière prenant fin avec le match contre la Bulgarie mardi. En trame de fond, l'idée d'une montée en puissance.
Questionné sur la faiblesse de l'adversité offerte par le pays de Galles et le niveau modeste de la Bulgarie, comparée au statut de l'Allemagne et du Portugal, adversaires des Bleus à l'Euro les 13 et 23 juin prochains, Deschamps s'est défendu.
"Il y a peu d’équipes disponibles [pour les matches de préparation]. "On a eu un premier match où malheureusement, du fait de l’exclusion du Gallois (Neco Williams), on a été très peu mis en difficulté. Bien sûr c’est mieux d’être dans la difficulté. Et j’ai justement un groupe d'une telle qualité que la difficulté est là dès l'entraînement".
Une difficulté permise par la diversité d'options offertes par les 26 profils sélectionnés. “Tout le monde est concerné. Chacun aura ses responsabilités dans les succès de l’équipe. À un certain moment dans la compétition, les matchs se gagneront à 26. La force collective sera très importante. Ça a été le cas à l'Euro 2016 et en Russie en 2018", a appuyé le capitaine Hugo Lloris en conférence de presse. Même si trois joueurs resteront dans les tribunes à chaque rencontre, "il n'y a pas de tension par rapport à ça", a-t-il ajouté.
Le rôle de Giroud encore flou
À en croire la manière hésitante avec laquelle Deschamps a répondu à une question sur le rôle d'Olivier Giroud, alors qu'il a toujours été l'un de ses plus ardents défenseurs, l'attaquant de Chelsea pourrait être l'un de ces joueurs exclus de la feuille de match.
"J’ai parlé de différentes choses avec lui. Il a envie d’être important comme les autres. (…) Je sais très bien ce qu’Olivier a été capable de faire avec nous, ce qu’il est capable de faire. On ne va pas revenir sur sa situation difficile en club avec un temps de jeu extrêmement réduit. Il a un certain état d’esprit mais rien ne remplace les matchs", a déclaré le sélectionneur à l'égard de celui qui a rejoint le groupe mardi dernier après avoir célébré la victoire de Chelsea en Ligue des champions.
Difficile d’entrer dans la tête du sélectionneur, mais le match contre la Bulgarie mardi soir devrait permettre de tirer quelques enseignements sur ce groupe élargi et sur les joueurs qui compteront peut-être un peu moins lors de cet Euro. Les titulaires sont officieusement déjà tous connus. Mais pour Deschamps, l'essentiel est ailleurs. Il veut maintenir concerné tout un groupe et éviter d’éventuels états d’âme à moins d'une semaine du début de la compétition pour les Bleus.
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