France Espoirs: L’avenir des Bleus se joue en Suède, pas en Arménie
Ce soir, certains Bleus pourraient envier leurs successeurs annoncés. Alors que les A s’apprêtent à disputer une rencontre amicale peu excitante face à une sélection arménienne affaiblie, les Espoirs auront droit à l’adrénaline d’un match couperet. A la vue du stade Örjan Valls d’Halmstad et ses 10 000 places ouvertes aux quatre vents dans lequel les Bleuets devront définitivement valider leur ticket pour l’Euro 2015, les grands ont dû relativiser. Jusqu’à découvrir le stade républicain d’Erevan... Au cœur de la capitale arménienne, 15 000 spectateurs pourront prendre place dans l’enceinte érigée en 1935… Presque moderne à côté de la plaque d’inauguration du terrain suédois affichant 1922.
Norvège, Israël, Allemagne, un passé qui ne passe pas
Un pays nordique, le froid, un stade d’un autre âge, tout renvoie les hommes de Pierre Mankowski au Mans le week-end dernier (2-0). "Il faudra être rigoureux car rien n'est fait. On a vu les années précédentes ce qui s'est passé. Ce n'est que la moitié du boulot", prévient néanmoins le capitaine Samuel Umtiti. Une méfiance partagée par son coéquipier Alphonse Aréola. "Le plus gros danger ce serait de se reposer sur nos lauriers. On va se préparer tranquillement et quand le match viendra on sera d'attaque, promet le gardien bastiais. Dans nos têtes on est bien, le coach nous a dit de ne pas nous endormir. Il faudra continuer à jouer notre jeu et essayer de se mettre à l'abri."
Se montrer pour espérer un avenir en A
Obligée de se découvrir, la Suède va "donner des possibilités, selon Mankowski. Surtout, il ne faut pas se dire qu'on va défendre ce 2-0 mais essayer aussi de jouer et d'avoir des opportunités offensives". Percutants à l’aller, Thauvin et Ntep devront poursuivre sur leur lancée. Quant à Umtiti et Laporte, ils auront fort à faire face aux grands Guidetti et Thelin. "Si on reste pro, on pourra passer je pense, avance Aréola, à pas feutrés. Etre éliminé ce serait désespérant. On sait le poids des attentes". Celles d’une nation dont les Espoirs n’ont plus participé à l’Euro depuis 2006. Mais aussi celles de Didier Deschamps, attentif aux performances de jeunes joueurs qu’il n’hésite pas à sélectionner depuis sa prise de fonctions. Dans le contexte hostile d’Halmstad, certains Bleuets, déjà champions du monde des moins de 20 ans l'an dernier, peuvent montrer qu’ils ont les épaules pour endosser le costume bleu. Quatre mille kilomètres plus au Sud, d’autres comme Gignac ou Payet auront les mêmes objectifs. Mais eux ne représentent pas l’avenir à long terme…
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