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France-Islande : Kimpembe peut-il prendre la place d'Umtiti ?

Il est le troisième défenseur central de l'équipe de France derrière les indéboulonnables Raphaël Varane et Samuel Umtiti mais Presnel Kimpembe est plus qu'un remplaçant de luxe. Technique, dur sur l'homme, régulier, le Parisien a tout du concurrent menaçant pour le duo de titulaires.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

On peut avoir moins de quatre sélections en équipe de France et pourtant en être une valeur sûre. C’est le paradoxe que connaissent Presnel Kimpembe et Alphonse Areola. Les deux Parisiens, respectivement trois et deux sélections, pâtissent de la concurrence très forte à leur poste. Lloris et Mandanda pour l’un, Varane et Umtiti pour l’autre. Cependant, si la situation du portier de 25 ans semble bloquée, pour l’instant, celle de son coéquipier n’a rien d’inéluctable, y compris à court terme.

Indiscutable aux yeux de Tuchel

Kimpembe, il est là. Qu’il continue. C’est un choix, il est là et il était souvent là avant la Coupe du monde même s’il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu. Il s’affirme dans son club”, a expliqué cette semaine Didier Deschamps. Dans son club justement, le “maestro” s’est imposé comme un titulaire indiscutable. Depuis son retour de la Coupe du monde, Thomas Tuchel l’a titularisé huit fois en neuf rencontres dans la défense du PSG. Un statut qu’il a obtenu à force de travail et de régularité. Apparu avec continuité à la fin de l’été 2016 quand Marquinhos était aux JO et Thiago Silva blessé, Kimpembe a, depuis, réalisé quelques performances de très haut niveau à l’image du huitième de finale aller de Ligue des Champions face au Barça (4-0) en février 2017 quand il avait "bouffé" Léo Messi comme l'a fait N'Golo Kanté à la Coupe du monde selon la chanson.

Le natif du Val-d’Oise peut-il connaître la même trajectoire en Bleu ? Depuis la finale de l’Euro 2016, Samuel Umiti s’est imposé aux yeux de Didier Deschamps comme un titulaire quasi indiscutable. Au Mondial, ses performances en dents de scie ne l’ont pas empêché de conserver la confiance de son sélectionneur. “Il y a quatre défenseurs centraux et deux qui jouent. Il y a toujours des possibilités”, maintient ce dernier. Les trois sélections seulement pour un Kimpembe qui semble plus qu’un numéro 3 disent néanmoins le contraire. “C’est un joueur agressif mais très bon techniquement balle au pied, dit de lui son capitaine en Bleu, Hugo Lloris. Il est déjà champion du monde, joue au PSG, a de nouveau défis individuellement et collectivement. Il fait déjà partie des joueurs de très haut niveau”.

Zéro but encaissé en trois sélections

Le fait que je l’appelle régulièrement, c’est que j’ai confiance en lui et que j’estime que ses performances au PSG sont de haut niveau. Je suis convaincu qu’il a le niveau international”, lâchait déjà Didier Deschamps en novembre 2017. En un an, Kimpembe a pris une autre stature. Notamment grâce à trois premières sélections convaincantes - dix minutes en Russie en mars puis une demi-heure face à l’Irlande en mai et enfin un match entier contre le Danemark au Mondial - pendant lesquelles l’équipe de France n’a pas pris un seul but !

Ce jeudi soir face à l’Islande, Presnel Kimpembe devrait donc fêter sa quatrième sélection, à 23 ans. Absent de la liste car touché au genou, Samuel Umtiti doit sans doute se méfier de ce titi parisien qui ne fait pas beaucoup de bruit mais dont les qualités sont unanimement reconnues. Gaucher comme lui, meilleur dans la relance, Kimpembe est un défenseur central moderne. Et comme Deschamps semble réticent à évoluer avec deux axiaux gauchers, il semble qu’il n’y ait qu’une place pour ces deux défenseurs de niveau international.

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