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Gibraltar-France : gradins clairsemés, pelouse médiocre, lassitude de fin de saison... Déplacement victorieux mais pas mémorable pour les Bleus

Au Portugal contre Gibraltar, l’équipe de France a fait le travail en y remportant les trois points (3-0). Mais elle a surtout dû évoluer dans un contexte particulier, qui pourrait la poursuivre jusqu’au match face à la Grèce lundi.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Faro
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les joueurs français après leur victoire contre Gibraltar en éliminatoires de l'Euro 2024, le 16 juin 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

"On va retenir l’essentiel : les trois points". Après la victoire face à la très modeste équipe de Gibraltar (3-0), vendredi 16 juin, Brice Samba, ses coéquipiers de l’équipe de France et le sélectionneur n'ont pas exulté. Un succès par trois buts d’écart, certes, mais Didier Deschamps a jugé que son équipe "aurait pu et dû marquer plus de buts". "L’objectif était de gagner, de faire le job", a donc répété le sélectionneur.

Aucune grande leçon ne sera tirée de cette large victoire, aussi logique qu'attendue. On retiendra surtout cette ambiance étrange, plus proche de celle des matchs de seconde zone que d'une soirée de football international. Des gradins clairsemés, un rythme atone sur le pré, une pelouse indigne d'une rencontre qualificative pour l'Euro 2024... Beaucoup de paramètres inhabituels se sont immiscés dans ce match qui a dû se jouer au Portugal, à Faro, faute d'infrastructures agréées à Gibraltar.

Les Llanis ont à nouveau disputé leur match à 400 kilomètres de chez eux et l’ambiance dans les tribunes a pâti d'une absence très claire de ferveur. 1 300 supporters français étaient présents mais n’ont pas permis de se détacher de cette impression de match amical, quand les clubs préparent leur saison à venir. Loin des canons habituels des grands matchs internationaux. L’on a même aperçu Kylian Mbappé, à la mi-temps, donner son maillot à un jeune supporter dans les tribunes, une pratique réservée à l’issue d’une rencontre.

"Je vais me satisfaire de ce qu'on a fait et penser à lundi" 

De Mbappé, justement, il a été beaucoup question ces derniers jours. Le nouveau feuilleton naissant entre lui et le Paris Saint-Germain, qui pourrait animer la rubrique du marché des transferts pendant tout l’été, a vampirisé l’actualité de l’équipe de France. Et ce, même quand le match contre Gibraltar approchait. Après sa conférence de presse jeudi, où il est apparu agacé par les nombreuses questions des journalistes sur son avenir au PSG, on attendait une réaction du capitaine de la France. 

Il est finalement passé à côté de son match, malgré son but sur penalty. Chose rare pour Mbappé, qui avait déjà été en dessous contre l’Irlande en mars (1-0). Mais cette fois, c’est davantage son manque d’implication sur certaines séquences qui a étonné. Un sentiment finalement généralisé au sein d’une équipe composée de joueurs dont la saison a été longue et s’est terminée il y a plusieurs semaines.

"Je vais me satisfaire de ce qu’on a fait et penser à lundi", a donc préféré retenir Deschamps. Un discours loin d’être dithyrambique pour ses joueurs malgré la victoire, qui laisse à penser que le sélectionneur en attendait plus d’eux. D’ici lundi et le match contre la Grèce, l’actualité sera peut-être moins centrée sur Mbappé mais le constat sera le même : les joueurs n’ont jamais été aussi proches des vacances et il leur faudra faire un dernier effort avant d’y songer.

Pour tous les acteurs de la rencontre, il fallait vite refermer la page vendredi soir. Un sentiment partagé jusqu'aux stadiers, qui se sont empressés de fermer l'enceinte le plus tôt possible. Pour les Bleus, vivement le retour au Stade de France, lundi face à la Grèce. L'ambiance sera complètement différente, mais dans le staff de l'équipe de France on prie déjà pour que la pelouse ne soit pas trop égratignée par la finale du Top 14, qui se joue samedi soir dans l'antre de Saint-Denis. "Je prie pour la pelouse. Je compte sur les jardiniers, ils vont faire le maximum. Mais il n’y a que 48 heures", a insisté Deschamps, inquiet. Les gradins, eux, seront pleins, pour le dernier match des Bleus avant le 7 septembre.

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