Italie-France, rentrée de prestige
Dimanche 10 juillet, 23h30. L'Equipe de France voyait son rêve d’être sacrée championne d’Europe à domicile s'envoler après sa défaite face au Portugal en prolongation (1-0). Sept semaines plus tard, la déception digérée, Didier Deschamps et ses joueurs doivent désormais vivre avec ce nouvel héritage sur les épaules et se lancer dans le grand bain d'une nouvelle aventure : la Coupe du Monde 2018 en Russie. Si les choses sérieuses débuteront mardi face à la Biélorussie, tout commence ce soir face à l’Italie. Une Squadra Azzurra proche de croiser la route des Bleus à l’Euro si elle n’avait pas vu Simone Zaza faire passer son tir au but à la postérité lors de la défaite en quarts de finale face à l’Allemagne. Une rentrée costaud donc pour les Bleus, face à l'un de leurs meilleurs ennemis.
Destins croisés
Déjà quatre ans que les deux sélections ne se sont pas rencontrées. C’était en novembre 2012, en amical. Didier Deschamps venait tout juste de prendre les rênes des Bleus, au sein d'une Équipe de France où Mathieu Valbuena et Franck Ribéry étaient les patrons de l’attaque Française et où Yoann Gourcuff, Bafé Gomis ou encore Anthony Réveillère garnissaient le banc de touche. Une éternité déjà…
Depuis, les destins diffèrent entre une Équipe de France qui tutoie à nouveau les sommets, portée par une jeune génération prometteuse déjà installée (Coman, Martial, Kanté, Umtiti…) ou en passe de le faire (Dembélé) et une Italie vieillissante et en manque de renouvellement mais qui peut s’appuyer sur un groupe solide, à l’image de son quatuor défensif (Buffon, Chiellini, Barzagli et Bonucci). Le nouveau sélectionneur Italien Giampiero Ventura ne s’y est d’ailleurs pas trompé et n’a pas voulu trop bouleverser le groupe bâti par Antonio Conte, l’ancien technicien de la Nazionale. Quinze des 23 joueurs présents à l’Euro sont là, avec en prime quatre débutants dont le très jeune gardien du Milan AC Gianluigi Donnarumma, plus jeune joueur appelé en sélection depuis 1911 (!) et le retour non-négligeable de Marco Verratti, débarrassé de sa pubalgie qui l’avait fait manquer le tournoi continental cet été.
Sang-neuf et hiérarchie
Pour l'équipe de France, donc, nul doute : l'opposition sera de taille, d'autant plus que les matches amicaux avec l'Italie n'en sont jamais vraiment. "Quand on joue le pays frontalier, l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre, il y a cette rivalité qui est saine. Ce sera un match de prestige", a relevé Deschamps, qui a choisi d'injecter du sang neuf à son groupe pour cette rentrée internationale. Privé de Lloris, Sagna, Fékir et Lacazette pour blessures et de Patrice Evra par choix personnel, ce match amical devrait être l’occasion pour le sélectionneur de faire émerger de nouvelles têtes, tout en gardant l’ossature mise en place depuis plusieurs mois. Sans oublier le retour de Raphael Varane, de nouveau patron de la défense, avec le brassard de capitaine accroché au biceps.
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