Kaiser Franck aura assuré le spectacle
Mercredi soir au Stade de France, Ribéry se savait plus particulièrement observé, notamment par ses chers coéquipiers, qu’il taquine toute la saison. Pas moins de six d’entre eux étaient sur la fiche de match : Neuer, Boateng, Kroos, Müller, Gomez et Lahm, Schweinsteiger ayant été contraint de renoncer à la rencontre en raison d’une blessure à une cheville. « Pendant les entraînements, j’étais seul contre sept, vous voyez le truc ? », expliquait-il tout sourire avant la rencontre. « On s’est taquiné, surtout avec Lahm et Müller », a-t-il précisé. C’est d’ailleurs face à Lahm qui le connaît très bien, que Ribéry a dû s’employer ce soir, et il l’a fait avec brio.
Un duel au couteau avec Lahm
Volontairement ou pas, toujours est-il que Ribéry était totalement effacé en début de rencontre. Après un quart d’heure sans avoir pu dribbler un adversaire, le N.7 des Bleus qui avait basculé côté droit, récupérait le ballon dans la surface et adressait un centre en retrait qui aurait pu faire mouche. Ribéry enchaînait une minute plus tard avec un duel d’hommes remporté, épaule contre épaule, face à Lahm.
Et pendant que Lloris s’illustrait, Ribéry devait goûter à des tâches plus défensives pour soutenir un Evra, un peu à la peine. Alors que le mercure commençait à baisser sérieusement dans les travées du Stade de France, frôlant les températures négatives, « Francky » décidait de réchauffer un peu l’ambiance. A la 25e minute, il s’offrait ainsi un grand pont sur Mertesacker, mais le centre suivant prenait Valbuena à contre pied. Peu après il combinait avec Benzema dans la surface, mais il manquait un coup de pouce des dieux du football pour que le ballon termine sa course au fond des filets (28e). Après le grand pont, c’était un petit pont, cette fois réalisé sur Lahm (39e) qui enthousiasmait les spectateurs.
Un trio encourageant
Collectivement, « Kaiser Franck », comme l’appellent les supporteurs allemands, trouvait parfaitement sa place dans le trio qu’il formait avec Valbuena et Benzema. Si sur les passes courtes, l’entente semblait plus intéressante avec le Marseillais, à la 68e, c’était un centre en retrait de Benzema, qu’il pensait pouvoir marquer le deuxième but. Mais cette fois, Lahm, qui le marquait à la culotte l’avait vu débouler au premier poteau…
Après le deuxième but des Allemands, Ribéry allait se procurer une occasion en or. Mais une fois encore, le natif de Boulogne-sur-Mer perdait son duel face à Adler. Au coup de sifflet final, il avait plus que les autres le goût amer de la défaite. La tête baissée, les épaules retombantes, il savait d’abord que ce résultat venait de casser la belle dynamique de la fin d’année dernière. Et en chambreur qu’il est, il savait aussi qu’il allait entendre quelques blagues à son retour au Bayern. Il pourra toujours se défendre en retentant un petit pont sur ses coéquipiers, histoire de rappeler qui est Kaiser Franck.
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