Cet article date de plus de trois ans.

KO de Benjamin Pavard pendant l'Euro : "C'est étonnant que le joueur soit resté sur le terrain", estime un chirurgien, médecin du Variété Club de France

Jean-Pierre Fraïoli compare le choc entre Benjamin Pavard et l'Allemand Robin Gosens avec l'agression de Schumacher sur Battiston en 1982.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'Allemand Robin Gosens et le Français Benjamin Pavard en plein duel pour le ballon lors du match France-Allemagne de l'Euro 2021 de football le 15 juin 2021. (FEDERICO GAMBARINI / DPA)

Le débat sur la prise en charge des commotions dans le football est relancé après que le Français Benjamin Pavard n'ait pas été remplacé après avoir été percuté par l'Allemand Robin Gosens en plein visage ce mardi 15 juin pendant l'Euro. "C'est étonnant que le joueur soit resté sur le terrain", a réagi sur franceinfo ce mercredi 16 juin Jean-Pierre Fraïoli, chirurgien, médecin du Variété Club de France. Pour lui, il n'est pas nécessaire de changer le protocole.

Que pensez-vous de ce qu'il s'est passé ?

Il est resté un certain temps étendu sur le terrain. Il a eu la chance de reprendre mais je ne suis pas certain qu'il n'ait pas eu un traumatisme sévère. Il a eu du mal à récupérer, heureusement que c'était la fin du match. Il n'est pas sûr qu'il aurait pu tenir 40 ou 45 minutes après ce traumatisme.

Comment évalue-t-on la condition physique d'un joueur qui a eu un problème sur le terrain ?

On vérifie s'il sait où il est, quel jour on est, comment il s'appelle, s'il sait ce qu'il fait et ce qui s'est passé. Benjamin Pavard a eu un traumatisme extrêmement violent, ça m'a un peu rappelé l'agression de Schumacher, c'est d'une violence exceptionnelle. C'est étonnant que le joueur soit resté sur le terrain. C'est le fait du médecin du club de savoir comment il est.

L'un des risques est celui d'un hématome sous-dural. De quoi s'agit-il ?

C'est un petit épanchement qui se fait dans le cerveau. S'il ne comprime pas, il n'y a pas de problème. C'est un petit saignement entre le cerveau et la boîte crânienne. Ce qui est dangereux, ce sont les hématomes extraduraux qui compriment le cerveau et là il faut une intervention en extrême urgence. Il faudra faire une IRM cérébrale pour voir s'il n'y pas de séquelles.

Faut-il changer le protocole ?

Non. Autant au rugby c'est fréquent autant au football c'est relativement rare ce genre d'agression. En matière de football les traumatismes crâniens sont rares.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.