Laurent Blanc au "chat et à la souris"
Selon une source proche des parties concernées, Laurent Blanc n'a pas nié "la réalité de la conversation" du 8 novembre 2010 à l'origine de l'affaire et a "regretté" certains propos tenus, soulignant que cette discussion ne "le concernait pas directement". Par ailleurs, les enquêtes ont surtout pointé la responsabilité de celui à "l'origine des conversations" (François Blaquart, Directeur technique national) et un "manque de circulation de l'information à la FFF". Les premières conclusions de l'enquête du ministère des Sports seront commentées mardi à Paris par la ministre Chantal Jouanno, alors que celles de l'enquête interne seront présentées à la presse ce même jour au siège de la Fédération, puis analysées par un Conseil fédéral extraordinaire jeudi chargé de prendre ou non des sanctions.
Depuis que cette affaire de quotas a éclaté le 28 avril avec les révélations de Mediapart (les journalistes du site ont d'ailleurs été entendus dimanche par les enquêteurs), Laurent Blanc vit dans un climat de pression médiatique. C'est sans doute ce qui a expliqué que, après son départ de Bordeaux, les journalistes ont été entraînés sur une fausse piste au Bourget alors que le sélectionneur atterrissait à Villacoublay. Le sélectionneur a ensuite été entendu dans un lieu tenu secret, ce qui traduisait explicitement une volonté de laver le linge sale en famille sans y mêler la presse.
Interrogé à sa descente d'avion à son retour à Mérignac sur la manière dont les auditions se sont déroulées, Laurent Blanc a répondu laconiquement "ça s'est passé". Comme on
lui demandait ensuite quand il comptait s'exprimer davantage, il a répondu "quand les résultats de l'enquête seront connus", avant d'ajouter, "merci, au revoir". Visiblement, l'homme fort du football français ne souhaitait pas s'épancher sur la question
Les conclusions des enquêtes devraient donc cibler en premier lieu M. Blaquart, Directeur technique national, qui dépend à la fois du ministère des Sports et de la FFF, et qui est suspendu le temps des enquêtes. "On peut baliser, en non-dit, sur une espèce de quota" avait-il dit le 8 novembre, ce qui pourrait lui valoir la sanction la plus lourde. Sera-t-il
démis de ses fonctions ? Décision mardi. Quant à Laurent Blanc, nul doute qu'il passera à travers les gouttes d'une affaire qui a déjà trop fait parler.
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