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Le 26 mars 1986, l'équipe de France de football fait chuter l'Argentine de Maradona, future championne du monde

Il y a 34 ans, l’équipe de France de football n’avait pas encore décroché sa première étoile. Obnubilés par l’envie de laver l’affront du Mondial 1982, et regonflés par un sacre à l’Euro 1984, les Bleus de Henri Michel abordent le Mondial 1986 avec une grande confiance. En guise de préparation aux joutes mexicaines, ils affrontent l’Argentine en match amical, un 26 mars. Et ce jour-là, l’Albiceleste de Diego Maradona, qui deviendra championne du monde à l’été, est battue par l’équipe de Jean-Marc Ferreri et Philippe Vercruysse.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

1986 est l’année de la “main de dieu”, l’année qui aura vu l’Argentine de Diego Maradona triompher parmi les nations en remportant la deuxième Coupe du monde de son histoire. 34 ans après, elle demeure toujours la dernière d’une des plus grandes nations du football. Mais avant son sacre estival, avant même le début des hostilités au Mexique, l’Albiceleste avançait masquée en Europe. 

Maradona avant l'intervention divine

En tournée sur le Vieux continent, elle dispute un duel à distance avec le Brésil, autre grand favori au titre de champion du monde. Au programme de sa préparation, l’Argentine débarque au Parc des Princes, le 26 mars 1986, pour affronter l’équipe de France, un autre prétendant sérieux, en match amical. Championne d’Europe deux ans plus tôt, l’équipe désormais dirigée par Henri Michel ressasse encore le traumatisme de 1982 et l’élimination contre l’Allemagne de l’Ouest à Séville.

80% de l’équipe avait connu 82. Pour cette génération, c’était la dernière chance de remporter la première Coupe du monde de l’histoire de l’équipe de France”, se souvient Jean-Marc Ferreri, titulaire et buteur lors de cette rencontre face à l’Argentine. Aligné en attaque après les forfaits de plusieurs cadres dont Michel Platini, il avait profité de cette rencontre pour s’octroyer une place de titulaire en sélection nationale.

Ferreri et Vercruysse froissent le futur champion du monde

"J'étais jeune, je devais avoir 24 ans. C'était juste avant mon transfert aux Girondins de Bordeaux. Et puis ce match contre Maradona...  Définitivement deux beaux moments de ma vie”, confie Ferreri. S’il ne garde pas un souvenir impérissable de la prestation de la star argentine ce jour-là, ni de son équipe, l’ex-attaquant des Bleus n’a jamais oublié son but. “Je m’en souviens parce que je n’en ai pas marqué beaucoup des buts de la tête dans ma carrière”, rigole-t-il.

A la 15ème minute, l’attaquant de poche d’1m72 place un coup de tête décroisé sur un centre en déséquilibre de Luis Fernandez et guide les Bleus vers un succès 2-0. “J'ai revu le match il n'y a pas très longtemps, avec les commentaires de Thierry (Roland) et de Jean-Michel (Larqué). Larqué avait été super élogieux. 'Je vous l'avais dit Thierry. Je trouvais que Ferreri avait fait un remarquable début de match et c'est tout à fait normal !' De la part de Jean-Michel, c'est rigolo", se remémore Ferreri.

C’est son compère Philippe Vercruysse, qui inscrira le deuxième pion, en fin de match. "On était les deux jeunes et on attendait beaucoup de nous en vue de la Coupe du monde", ajoute-t-il. Lors de cette fameuse Coupe du monde au Mexique, les Bleus échoueront dans leur entreprise de sacre final, en dépit d’un succès contre le grand Brésil et après une nouvelle défaite contre la RFA (en demi-finale). Mais cette fois l’Allemagne pliera face à… l’Argentine (3-2). Et Diego Maradona écrira l’histoire.

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