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Le Graët : "J'ai une pêche d'enfer"

Noël Le Graët, président de la Fédération (FFF) candidat à sa succession en mars, assure qu'il a "une pêche d'enfer" malgré ses 74 ans et que sa réussite dans les dossiers économiques motive davantage sa décision que l'équipe de France, car "si ça tient à un tir sur le poteau, c'est stupide".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Irez-vous au scrutin avec la même liste?
Noël Le Graët : "Non, pas forcément. Il y a des gens qui ne veulent pas continuer, qui veulent faire d'autres missions... Je n'ai pas encore réfléchi à l'équipe".

La bonne santé de l'équipe de France a-t-elle motivé votre décision?
NLG: "Si ça dépendait de l'équipe de France, ce serait très rapide: l'équipe de France va bien. Il y a des dossiers importants qui ont abouti, qui ont fait avancer les choses, il y a des gens qui affectivement sont proches de la Fédération. Si ça tient à un tir sur le poteau, c'est stupide. C'est mieux que l'équipe de France gagne, mais les dossiers sont extrêmement importants".

Jacques Rousselot, président de Nancy et membre de votre comité exécutif, était amer par rapport à votre promesse de ne pas vous représenter...
NLG: "Je suis candidat. Si je ne m'étais pas présenté, il aurait certainement été le candidat, mais je suis candidat. C'est quelqu'un que j'apprécie. Mais il n'y a pas de retour possible".

Votre âge vous a-t-il posé un problème dans votre réflexion?
NLG: "A moi, non, mais quand on écoute, 75 ans (il les aura le 25 décembre, ndlr), c'est pas toujours l'âge des candidatures... Moi, j'ai une pêche d'enfer, je me réveille tous les matins de bonne humeur, disponible. Je ne sens pas de fatigue, je sors parfois avec des gens de 40 ans, je ne me sens pas du tout embêté".

Certains membres du Comex ne vous ont pas applaudi...
NLG: "Tous les membres du Comex souhaitent de façon très claire que je me présente. Et la salle ne me paraissait pas très hostile".

Que pensez-vous du candidat François Ponthieu, qui a eu des mots très durs contre vous et votre gestion?
NLG: "M. Ponthieu est quelqu'un de respectable. Les gens décideront, il y aura une élection à bulletins secrets".

Qu'allez-vous faire si vous êtes élu?
NLG: "Il y a beaucoup d'appels d'offres en cours. Je parle économie: on arrivera sur l'ensemble des partenaires à mieux faire de 2018 à 2022 que sur la période précédente. L'équipe de France A progresse tout le temps, les équipes de jeunes sont performantes partout, on organise la Coupe du monde des filles en 2019. Notre nombre de licenciés est suffisant, on a dépassé les deux millions et c'était l'objectif, nos terrains sont relativement saturés et on a éducateurs en nombre suffisant".

Quand vous êtes-vous décidé?
NLG: "Sur quatre ans, il y a des moments où on trouve que c'est super, on va continuer, et d'autres moments, moins. Début septembre, j'étais certain de continuer. Attention, être candidat, ce n'est pas être élu!"

Vous êtes candidat car ce n'est pas encore l'heure de Didier Deschamps?
NLG: "J'ai toujours pensé qu'il ferait un excellent président de la Fédération. Pour l'instant, il a la Coupe du monde en Russie à préparer, peut-être plus, on verra, mais ça peut lui appartenir un jour".

Allez-vous préparer votre succession lors de votre prochain mandat?
NLG: "Evidemment. Je ferais en sorte de regarder que quelqu'un puisse, quand il le souhaitera... mais je ne suis pas sûr que le pouvoir se donne, de temps en temps il se prend".

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