Le ministère des Sports lance un audit de la Fédération française de football, après les accusations contre son président Noël Le Graët
Le président de la Fédération française de football, Noël le Graët, a rencontré, vendredi matin, la ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra.
A deux mois de la Coupe du monde, la Fédération française de football (FFF) est sous pression. Une semaine après une enquête publiée par So Foot révélant des dysfonctionnements internes au sein de la FFF, le ministère des Sports a annoncé, vendredi 16 septembre, qu'un audit allait être lancé pour faire la lumière sur cette affaire et sur la gestion de la Fédération. Cette décision fait suite à une rencontre entre Amélie Oudéa-Castéra et le président de la Fédération, Noël Le Graët, ainsi que sa directrice générale, Florence Hardouin.
Dans un communiqué, le ministère précise que "cet entretien a notamment permis à la ministre d’entendre le Président de la FFF sur le contenu de l’article de presse publié par le magazine SO FOOT, le 8 septembre dernier". Et d'ajouter : "La ministre leur a indiqué qu’elle allait engager une mission de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) d’audit et de contrôle sur le pilotage de la Fédération et le respect des obligations qui s’y attachent."
"La ministre a rappelé qu'il était impératif que la FFF poursuive ses activités dans le respect absolu de tous les salariés, quel que soit leur niveau hiérarchique, et en veillant activement à la prévention et à la lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, notamment sexistes et sexuelles", insiste le communiqué.
La FFF a déposé une "plainte en diffamation"
La semaine dernière, la gestion mais aussi le comportement de Noël Le Graët (80 ans), arrivé en 2011 à la tête de la FFF et réélu en 2021 pour un nouveau mandat, avaient été mises en cause dans l'article du mensuel So Foot. L'enquête évoque, sur la foi de témoignages anonymes, l'envoi par Le Graët de SMS à caractère sexuel à des employées de la FFF.
La Fédération avait réagi jeudi, après la réunion de son comité exécutif, en annonçant le dépôt d'une plainte "en diffamation contre le magazine So Foot en raison des imputations gravement diffamatoires" de l'article.
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