Match amical : après douze matches sans défaite, les Bleus tombent de haut contre la Finlande
Didier Deschamps avait certainement rêvé d'une meilleure préparation. A l’aube d’un enchaînement décisif en Ligue des nations contre le Portugal et la Suède, la France a trébuché contre la Finlande (2-0) du haut de ses douze victoires consécutives. C’est tout simplement la première défaite française à domicile depuis plus de deux ans et demi, face à la Colombie (3-2), le 23 mars 2018, à une époque où la deuxième étoile n’existait que dans les rêves.
Un début de match conquérant
Fortement remaniée à cause de pépins physiques (Kylian Mbappé, Presnel Kimpembe, Corentin Tolisso, Benjamin Pavard, Lucas Hernandez et Adrien Rabiot), et de l’enjeu presque nul de ce match amical, l’équipe de France s’est pourtant montrée conquérante dès l’entame. Elle s’est appuyée sur un pressing intense, et un jeu collectif franchement séduisant pour s’installer dans le camp finlandais. Malgré sa mainmise sur la rencontre, l’équipe de Steve Mandanda - capitaine du soir - a finalement craqué de la seule façon imaginable tant son bloc était haut : en contre. La Finlande s’est nourrie des pertes de balle naïves d’une équipe de France suffisante après son bon début de match. C’est d’abord Moussa Sissoko qui a été dépossédé du ballon trop facilement au milieu de terrain avant que Marcus Forss ne conclût son duel face à Mandanda (28e). Trois minutes plus tard, Wissam Ben Yedder manquait sa passe et quelques enjambées plus loin, Onni Valakari envoyait une merveille de frappe enroulée du gauche dans la lucarne pour sa première sélection (31e).
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C’est un autre bizuth au niveau international, Marcus Thuram, qui a animé la première demi-heure conquérante des Bleus. Il a aspiré le jeu dans son couloir gauche, celui aussi de Lucas Digne, ce qui n’est pas si étonnant quand on le compare au prudent couloir droit occupé par Léo Dubois et Moussa Sissoko. Mais l’attaquant du Borussia Mönchengladbach a manqué d’efficacité alors que les Bleus n’avaient pas encore subi l’ouverture du score finlandaise. Il a trouvé la barre transversale d’une tête rageuse sur un corner de Lucas Digne (15e), manqué une volée du pied droit, seul au point de penalty sur un centre délicieux de Léo Dubois (17e), ou encore trop enlevé un enroulé pied droit à l’entrée de la surface (23e). C’était avant de subir la foudre finlandaise, un autre match en somme.
Un 4-4-2 trop fragile à la perte du ballon
Si Thuram et l’attaque française ont convaincu par leur complémentarité, le 4-4-2 mis en place par Didier Deschamps a semblé très déséquilibré. La paire au milieu de terrain composée de Steven Nzonzi et Paul Pogba n’a montré aucune garantie à la perte du ballon, tout comme la défense très passive. Cela pose réellement problème quand le prochain adversaire n’est autre que le Portugal.
L’entrée de Ngolo Kanté, peu de temps après le retour des vestiaires (57e), en lieu et place de Paul Pogba, avait pour objectif de combler les manques français à la perte du ballon. Ce qui n’a pas véritablement fonctionné puisque la Finlande a hérité de plusieurs contre-attaques, laissant à penser que c’est donc plus un problème de système que d’hommes. De l’autre côté du terrain, la France n’a pas non plus créé davantage d’occasions dangereuses en seconde période si ce n’est une tête lobée de Steven Nzonzi (62e), sans danger, cette volée non cadrée de Ngolo Kanté (79e) ou la frappe au-dessus d'Anthony Martial (90e).
Première défaite de l'histoire des Bleus contre la Finlande
Didier Deschamps continue ainsi ses tâtonnements après le 3-5-2 tenté en septembre et vite remisé au placard. Certes, les matches amicaux servent à ça. Ils permettent aussi aux habituels remplaçants de bousculer la hiérarchie. C’est peu dire que leur mission a été un échec pour la plupart, et ils composeront à jamais la première équipe de France à s’incliner contre la Finlande lors de cette neuvième confrontation.
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