Mondial 2018 : Fin de préparation mitigée pour les Bleus, accrochés par les USA
Le match : 1-1
Samedi soir, avant le match, l’équipe de France a d'abord rendu hommage à Francis Smerecki, l’ancien entraîneur de Guingamp et sélectionneur de plusieurs équipes de France de jeunes, décédé jeudi à soixante-huit ans. Les joueurs et le staff se sont réunis après l'échauffement pour observer un moment de recueillement, pendant qu’une vidéo souvenir était diffusée sur les écrans géants du Groupama Stadium. Ensuite, Aimé Jacquet est descendu des tribunes pour donner le coup d’envoi du dernier match avant le grand voyage, dans la ville même où il a commencé une vie d’entraîneur, en février 1976. Après, il y a eu place au plus important : le jeu. Et dans ce domaine, les joueurs se sentent toujours mieux, même si la confiance est encore loin d'être au top côté français.
La France dominatrice, les USA réalistes
Elle aurait pu l’être si les Bleus avaient gagné, mais la victoire espérée s’est muée en match nul pour les Tricolores, longtemps incapables de trouver la faille. Avec les talents dont elle dispose dans son effectif, la France sait qu'elle n’aura pas le statut d'outsider en Coupe du monde. Elle sait aussi qu’elle doit s’attendre à des matches compliqués. Les Etats-Unis en ont fait la démonstration en tenant tête aux Bleus. Une tâche assez simple lors de la première période où, malgré la frappe sur le poteau de Pogba (4e), la tête de Giroud (9e), les frappes non-cadrées de Griezmann (38e et 41e), Steffen, le gardien américain a vécu des minutes sans danger dans son but. La possession tricolore (66% en première période) étant souvent stérile. En revanche, le gardien américain a été beaucoup plus inquiété dans le deuxième acte face aux marées françaises.
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Ce réveil des Bleus coïncidaient notamment avec les entrées en jeu de Dembélé et Tolisso aux places de Giroud et Matuidi (58e). Menés à la pause par des Américains très réalistes, les coéquipiers d'Hugo Lloris se sont montrés beaucoup plus entreprenants. Après une séquence initiée par Dembélé côté droit, le ballon revient sur Griezmann qui joue avec Pogba dont la tentative de frappe enveloppée des 20 mètres axiales est manquée (65e). Ce manque de réalisme poussait alors Didier Deschamps a lancé Nabil Fékir dans la bataille. Le Lyonnais, entré à la place de Griezmann (70e) ne tardait d'ailleurs pas à se mettre en évidence. Servi par Tolisso, le joueur convoité par Liverpool fixe trois joueurs à l'angle droit de la surface et décale parfaitement Pavard qui sert joliment Mbappé pour l'égalisation (1-1, 78e). Cette belle période française durait plusieurs minutes mais ni Fékir (80e et 88e) sur coup franc, ni Dembélé (86e et 92e), ne trompaient le portier Américains. William Collum, l'arbitre écossais de la rencontre, sifflait la fin du match.
Le joueur : Kylian Mbappé
Kylian Mbappé a été le grand bonhomme de ce dernier match amical côté français. Après avoir provoqué plusieurs fois les défenseurs adverses, il a été l'auteur du but égalisateur sur une belle passe décisive de Pavard. C'est donc lui qui permet à la France de ne pas terminer sur une mauvaise note.
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Le bilan : Encore beaucoup d'incertitudes
À une semaine de l’entrée en compétition en Coupe du monde, cette fin de préparation est traversée de ce mélange d’attente, d’espoir, d'incertitudes et d’inquiétudes. Les Bleus n’avaient plus que cette rencontre pour engranger un maximum de confiance avant le grand début du Mondial. Dans 7 jours précisément, les hommes de Didier Deschamps entrent dans le grand bain face à l’Australie qui s'est imposé 2-1 en amical, face à la Hongrie. Si elle aspire à remporter ce Mondial relevé, l’équipe de France doit, offensivement comme défensivement, élever son niveau de jeu. Voilà la seule certitude.
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