Mondial 2018 : L'heure du grand saut en Russie pour les Bleus
Voici les Bleus engagés dans la dernière ligne droite. Ils décollent de Bron, en banlieue lyonnaise, à 14h45, pour une arrivée à Moscou à 18h30, puis à leur camp de base dans les environs de la capitale russe à 20h15. Plus précisément à l'hôtel Hilton Garden Inn Moscow New Riga, dans la bourgade de Kostrovo. Lundi après-midi, Didier Deschamps donnera sa première conférence de presse dans le monastère de la Nouvelle Jérusalem d'Istra, fondé au XVIIe siècle, et la sélection étrennera dans la foulée son stade d'entraînement situé à Glebovski. L'étape suivante est prévue jeudi, lorsque les vice-champions d'Europe reprendront l'avion, direction Kazan. C'est là que, samedi prochain, ils affronteront l'Australie à 12h00, pour leurs grands débuts dans la Coupe du monde russe, quatre ans après avoir atteint les quarts de finale, battus par les futur champions du monde allemands.
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"Avec les voyants qui clignotent"
En Russie, "au moins, on va y aller avec les voyants qui clignotent", a exposé Didier Deschamps, finalement pas si mécontent des difficultés éprouvées par ses joueurs face aux Américains à Lyon. Après deux solides victoires contre l'Irlande et l'Italie la semaine dernière (2-0 puis 3-1), il fallait éviter qu'une douce euphorie envahisse le groupe et qu'il aille la fleur au fusil au Tatarstan. Les Bleus sont apparus fourbus samedi, pour cause de lourdeur climatique mais aussi de charges de travail intenses ces deux dernières semaines. Ils vont désormais "finir sur l'explosivité et la vitesse", a avancé "DD". Qui touche du bois pour continuer à être épargné par les blessures, lui qui avait dû déplorer trois forfaits à l'orée du Mondial 2014 et de l'Euro 2016. "Il y a beaucoup de confiance, les joueurs s'entendent bien, l'ambiance est très agréable et surtout ils sont bons. On a un staff quasiment identique depuis six ans et des joueurs qui connaissent parfaitement les règles", s'était félicité samedi après-midi le président de la Fédération (FFF), Noël Le Graët, auprès de l'AFP et Radio France. Il est vrai qu'aucun problème n'a jusqu'à présent grevé l'atmosphère au sein du groupe. Les polémiques ont d'abord touché sa périphérie, entre le refus d'Adrien Rabiot d'être suppléant et la fracture désormais consommée entre Noël Le Graët et Karim Benzema.
"Pogcrise" évitée
Mais on a frôlé la "pogcrise": Paul Pogba, après une prestation insipide contre l'Italie, a jeté un pavé dans la mare bleue mardi dans France Football - une interview cependant réalisée quinze jours avant publication. Il y revendiquait une nouvelle fois le rôle de "patron de l'équipe de France" mais y égratignait, en creux, les leaders ("il y a un manque"), le sélectionneur ("ce n'est pas comme si j'étais toujours dans les meilleures conditions") et les autres milieux ("je fais des choses que des milieux ne font pas mais eux ne sont pas jugés comme ça, juste récupérer des ballons et faire le milieu"). Le groupe l'a néanmoins défendu, Deschamps aussi, le maintenant en outre dans le onze. Et "La Pioche" lui a rendu sa confiance en réalisant un bon match à Lyon, avec beaucoup de présence et d'implication.
Pogba a du coup amenuisé l'hypothèse Corentin Tolisso, qui vient désormais se porter sur Blaise Matuidi, qui "a fait des meilleures performances que ce (samedi) soir", a admis Deschamps. Olivier Giroud était menacé par la concurrence, en l'occurrence Ousmane Dembélé, et l'avant-centre n'a pas vraiment été à son avantage samedi. Djibril Sidibé a aussi perdu des points en étant coupable sur le but américain. Mais le sélectionneur avait dit vendredi que "non", les deux premiers amicaux n'avaient pas changé son idée à propos de son onze de départ pour le Mondial. Et si le onze aligné à Lyon ne préfigurait "pas forcément" celui de samedi prochain, il y a désormais tout de même de fortes chances que si.
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