Ramadan dans le football français : "Je ne peux pas accepter qu'on dise que la FFF procède à une discrimination religieuse", estime Philippe Diallo

La Fédération française de football incite les joueurs musulmans qui évoluent dans l'Hexagone ou en équipe de France à reporter le jeûne du ramadan, entraînant de nombreuses critiques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Diallo se défend de pratiquer de la discrimination religieuse après les critiques faites à l'encontre de la gestion du ramadan par la FFF. (FRED DUGIT / MAXPPP)

"Je ne peux pas accepter qu'on dise que la FFF procède à une discrimination religieuse", a déclaré ce dimanche 24 mars sur franceinfo le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, à propos de l'incitation aux joueurs musulmans évoluant dans l'Hexagone ou en équipe de France à reporter le jeûne du ramadan, entraînant de nombreuses critiques.

"Mon devoir, c'est d'assurer une forme de neutralité dans la pratique sportive", a d'abord expliqué Philippe Diallo. "La Fédération a mis un cadre, comme à l'école. Il ne peut pas y avoir une modification de nos horaires, de notre organisation, qui soit liée à la mise en oeuvre d'une pratique religieuse, quelle qu'elle soit."

"Le Conseil d'État nous a donné raison"

"Je respecte les convictions de chacun, a-t-il ajouté. Il est possible, si l'on veut faire le jeûne, pour ne pas mettre en cause les performances ou la santé des sportifs, de le repousser". "Personne à la Fédération, à commencer par moi, n'a interdit à quelqu'un de faire le jeûne", a poursuivi le président de la FFF. "J'ai même entendu qu'un responsable de l'autorité musulmane a dit que c'était parfaitement compatible avec une pratique du sport de haut niveau en suspendant son jeûne."

"Certains ont voulu nous attaquer devant les juridictions et il se trouve que le Conseil d'État nous a donné raison", a également estimé Philippe Diallo. "Quand des joueurs sont sélectionnés en équipe de France, je ne leur demande pas leur religion. Le procès qui est fait à la Fédération est un mauvais procès, injuste, et qui repose sur des fondements faux", s'est justifié le président de la FFF.

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